Selon une étude publiée dernièrement par Natixis Global Asset Management Canada, les investisseurs canadiens s’attendent à des retours presque deux fois plus élevés que les prévisions réalistes des conseillers financiers.

En effet, ces derniers doivent faire face aux attentes décalées de leurs clients en matière de performance, à un environnement d’investissement dominé par une sensibilité accrue aux frais, et à de nouvelles réglementations qui augmenteront sûrement les coûts tout en limitant les options de croissance.

69 % des conseillers inquiets

L’étude indique que les conseillers, qui subissent la pression des coûts et des réglementations, sont nombreux à demander des investissements passifs à bas coût. Toutefois, 69 % d’entre eux s’inquiètent, car les investisseurs ne connaissent ou ne comprennent pas les risques de ralentissement du marché liés à des fonds gérés de manière passive.

Une grande majorité affirme ainsi que la complexité et l’instabilité du marché se prêtent à une gestion active et à un encadrement d’ordre professionnel. Pourtant, les conseillers ont plus de mal à satisfaire les clients, à se conformer aux nouvelles réglementations et à prospérer d’eux-mêmes. La pression sur les conseillers peut en forcer un certain nombre à réinventer leur entreprise ou à même quitter le secteur.

30 % des conseillers vont transformer leur activité

Toujours selon l’étude de Natixis, au cours des trois prochaines années, 30 % des conseillers ont l’intention de radicalement changer en vendant leur volume d’affaires, en fusionnant avec une autre firme, en quittant le secteur financier entièrement ou en prenant leur retraite. Près d’un tiers (32 %) affirment qu’ils ne prendront plus de petits clients en raison des nouvelles réglementations.

Enfin, 73 % d’entre eux déclarent que le plus gros défi à relever pour permettre à leur entreprise de croître est de se conformer aux strictes exigences de réglementation et de divulgation.