Une nouvelle étudie publiée par le Forum économique mondial, en partenariat avec Zurich Insurance Group et Marsh & McLennan Companies, a révélé que les cyberattaques se trouvent au premier rang des risques qui inquiètent les dirigeants d’entreprise. On craint entre autres de plus en plus le risque d’échec de gouvernance nationale sur les marchés émergents.

Le Forum économique mondial a publié le 12 novembre son rapport intitulé Global Competitiveness Report, où l’on retrouve aussi une section appelée Regional Risks for Doing Business. Cette dernière a interrogé 12 548 dirigeants d’entreprises issus de 140 économies différentes. Les dirigeants devaient sélectionner les cinq risques mondiaux qui les préoccupent le plus depuis les 10 dernières années lorsqu’ils font des affaires dans leurs pays respectifs.

Cinq risques principaux

Au Canada, selon les dirigeants d’entreprises, les cinq principaux risques en 2018 sont les suivants : cyberattaque, bulles d’actifs, phénomènes météorologiques extrêmes, chocs des prix de l’énergie et risque de défaillance critique de l’infrastructure.

Plus largement, partout en Amérique du Nord, les cyberattaques, suivies de la fraude ou du vol de données, des phénomènes météorologiques extrêmes, des crises financières et des chocs de prix de l’énergie sont les cinq principaux risques cités par les dirigeants interrogés.

Selon le rapport, 87 % des entreprises canadiennes ont déclaré avoir été victimes d’une violation réussie en 2017. Parmi celles ayant subi une cyberattaque au cours de cette période, près de la moitié ont perdu des données sensibles. Dans 20 % des cas, des données sensibles sur les clients ou les employés ont été exposées.

Vulnérabilité aux perturbations

« Nous voyons en 2017 que le monde a commencé à prendre au sérieux l’ampleur potentielle de notre vulnérabilité face aux perturbations causées par les cyberattaques », déclarent les auteurs du rapport.

« Les cyberattaques sont considérées comme le risque numéro un pour la conduite des affaires sur des marchés représentant 50 % du PIB mondial. Cela suggère fortement que les gouvernements et les entreprises doivent renforcer la cybersécurité et la résilience afin de maintenir la confiance dans une économie numérique hautement connectée » conclut Lori Bailey, responsable mondiale du cyberrisque pour Zurich Insurance Group.