Un sondage du Groupe consultatif des investisseurs de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario révèle que, dans de nombreux cas, les concepts de base de la planification financière ne sont pas abordés dans les conseils offerts aux investisseurs.
Lors de la publication du rapport le 29 juillet, le groupe a déclaré que près d’un tiers des 3 000 investisseurs des marchés de masse et grand public interrogés étaient incapables de dire si leur conseiller leur avait parlé de concepts comme la planification de la retraite, l’éducation ou l’épargne pour une maison.
Plus de la moitié ont déclaré n’avoir communiqué que de manière brève et peu fréquente ou même n’avoir reçu aucune communication de leur conseiller au cours de la dernière année. Ces investisseurs disent cependant qu’ils obtiennent des informations sur des sujets d’investissement importants.
Les résultats soulèvent d’importantes questions
« Les résultats du sondage soulèvent des questions importantes sur l’accès à des conseils suffisamment complets et opportuns pour les investisseurs des marchés de masse et grand public afin de répondre efficacement à leurs besoins, bien qu’ils paient pour cela, souvent par l’entremise de systèmes de rémunération intégrés, comme les commissions de suivi, qui se sont révélés être porteurs de risques de conflits d’intérêts préjudiciables », soutient le rapport.
En outre, 60 % des investisseurs du marché de masse et 75 % des investisseurs ayant de petits portefeuilles ont déclaré que leur conseiller n’avait communiqué avec eux qu’une ou deux fois au cours de la dernière année, voire pas du tout.
Les conseillers passent peu de temps avec leurs clients
Près de la moitié (49 %) de ces investisseurs ont aussi indiqué que leur conseiller avait passé moins d’une heure au total à communiquer avec eux au cours de la dernière année, ou qu’il ne l’a pas du tout fait. Les deux tiers (68 %) des petits investisseurs et 44 % des investisseurs fortunés ont dit la même chose.
Le président du Groupe, Neil Gross, a déclaré qu’il espérait que les données aideraient les décideurs à évaluer l’impact potentiel de l’interdiction de l’utilisation des commissions de suivi.
« Nous voulions évaluer jusqu’à quel point les petits investisseurs et ceux de marchés de masse recevaient réellement des conseils pour pouvoir mieux comprendre les conséquences — comme l’affirment certains — que l’élimination des commissions intégrées pourrait avoir sur leur accès aux conseils auquel ils ont déjà droit », ajoute M. Gross.