Le marché de la réassurance devra être le reflet d’une industrie où les retours seront moins impressionnants et où les profits devront provenir majoritairement des souscriptions.

C’est ce qu’indique prévoit la firme de notation A.M. Best dans un rapport dont le Journal de l’assurance a obtenu copie. « Cette situation mènera à une sélection plus prudente des risques, à plus de diversification des produits offerts, à une plus grande portée géographique des réassureurs et à des choix de pertes conservateurs, » note l’entreprise.

Raffermissement du marché en vue

A.M. Best affirme aussi que les réassureurs qui réussiront le mieux seront ceux qui auront été conservateurs en souscription, qui auront été capables de développer des segments d’affaires qui demeureront pertinents et qui permettront des va-et-vient à l’intérieur et à l’extérieur du secteur selon les conditions du marché.

La firme souligne les « résultats raisonnables » des réassureurs, malgré les défis imposés par différentes facteurs macro-économiques et du marché qui continueront à forger le marché à court-terme. Bien que les taux de cession commencent à augmenter, la compétition demeure toujours féroce face aux conditions relativement stables du marché.

Un marché surcapitalisé

Toutefois, certains observateurs interrogés par A.M. Best croient que le fait que certains réassureurs peinent à remplir leurs programmes sous-évalués, notamment, démontre qu’on arrive au fond du marché mou.

A.M. Best, en collaboration avec Guy Carpenter, estime que le marché de la réassurance est nettement surcapitalisé. Pour 2016, la capacité de réassurance dédiée est évaluée à 420 milliards de dollars (G$), incluant 75 G$ en capacité de convergence, ce qui représente une légère hausse par rapport à l’année précédente.