Morningstar DBRS a publié un nouveau rapport sur l’exposition des plus grandes compagnies d’assurance du Canada au marché de l’immobilier commercial.
Intitulé Large Canadian Life Insurers' CRE Exposure Poses a Threat to Their Otherwise Positive Operating Environment, le rapport examine les portefeuilles de la Société Financière Manuvie, de Great-West Lifeco, de la Financière Sun Life et d’iA Groupe Financier.
« La récente détérioration du marché de l’immobilier a eu un impact négatif sur les bénéfices des Big 4, principalement en raison des baisses de valeur des biens immobiliers, plutôt que des dépréciations de crédit », écrit le cabinet dans un communiqué relatif à la publication du rapport. « En tant qu’investisseurs à long terme disposant d’une base d’actifs importante, d’un capital substantiel et de bénéfices solides, les Big 4 sont bien placés pour gérer d’autres pressions liées à l’immobilier commercial. »
Les dépréciations liées à la propriété immobilière, causées par le travail à distance, les taux d’intérêt plus élevés et les préoccupations en matière de durabilité, ont été facilement absorbées en 2023, ajoutent-ils. « Nous pensons que les niveaux de capital ne seront pas affectés dans l’éventualité probable d’une nouvelle dépréciation de l’immobilier commercial pendant le reste de l’année », ajoute Nadja Dreff, première vice-présidente et responsable sectorielle des notations d’assurance pour l’Amérique du Nord chez Morningstar DBRS.
Le rapport indique que les prêts hypothécaires commerciaux et les immeubles de placement représentent entre 7 % et 18 % des actifs investis par les assureurs.
Baisse de la valeur des biens immobiliers
« Les récents défis du marché de l’immobilier et la baisse des valorisations immobilières ont nui aux bénéfices des Big 4 et resteront probablement un problème en 2024. Cependant, nous pensons que les retombées de la dépréciation du marché de l’immobilier commercial seront gérables pour ces assureurs, compte tenu de l’importance de leurs actifs, de leurs réserves de capital substantielles et de l’environnement opérationnel globalement positif. Leur exposition au marché de l’immobilier commercial n’est pas suffisamment importante pour affecter le capital ; cependant, l’évolution du marché dans ce secteur justifie une surveillance continue », écrivent les auteurs du rapport.
Ils ajoutent que le reste de l’année pourrait être marqué par une nouvelle dépréciation du marché de l’immobilier commercial, mais le cabinet d’études estime que « l’impact sur les bénéfices sera gérable tant que les segments d’activité de base de l’assurance continueront d’afficher de bonnes performances ».