Les machines capables de simuler l’intelligence humaine révolutionnent l’assurance. Tourné vers cet enjeu, Manuvie vient de signer un partenariat avec Mila — Institut québécois d’intelligence artificielle, un espace d’innovation dans le domaine de l’intelligence artificielle et de la technologie. Richard Payette, président et chef de la direction de Manuvie Québec, l’a annoncé lors du Forum Fintech Canada, qui avait lieu à Montréal les 22 et 23 octobre.

Manuvie, qui veut devenir le chef de file du numérique, utilise déjà l’intelligence artificielle pour la tarification ou encore l’assurance voyage. En s’associant à Mila, l'assureur souhaite aller plus loin.

Redéfinir l’expérience client

Manuvie souhaite développer de nouvelles solutions favorisant la santé et le bienêtre financier des Canadiens. Il souhaite également améliorer ses capacités en matière d’intelligence artificielle et d’analyse avancée. L’assureur entend ainsi respecter deux de ses engagements : celui d’aider les gens à vivre mieux et celui de faciliter la prise de décisions.

« Ce partenariat avec Mila permet à Manuvie de tirer profit d’une variété d’entreprises en démarrage dirigées par de grandes universités, d’accroitre son bassin de scientifiques de données et de redéfinir l’expérience client, à l’échelle locale, nationale et mondiale », dit Richard Payette.

Modalités à définir

Si le partenariat est fraichement signé, les modalités concrètes restent encore à être peaufinées. La collaboration pourra prendre « plusieurs formes », dit au Portail de l’assurance Anne-Julie Gratton, chargée de la communication avec les médias, chez Manuvie.

Les deux entités travailleront ensemble à « développer des sujets de recherches ». Cela pourra passer par du financement ou encore des échanges de données, voire de cerveaux. « Nous envisageons la possibilité que l’un des scientifiques de Mila se joigne à Manuvie, comme consultant ou comme employé », indique en effet Mme Gratton.

Un réseau pour l’IA

Des partenariats comme celui conclu avec Manuvie sont « essentiels », dit Stéphane Létourneau, vice-président, partenariats et affaires de l’entreprise, chez Mila. Ils « permettent le transfert de connaissances, de collaborer sur des projets et, surtout, la création d’un réseau qui réunit les différents efforts de développement de l’IA au lieu de les maintenir en silos », précise-t-il.

Fondé en 1993, l’Institut québécois d’intelligence artificielle est géré par l’Université de Montréal et l’Université McGill, en collaboration avec l’École Polytechnique de Montréal et HEC Montréal. De renommée mondiale, il collabore avec divers instituts et universités à travers le monde, ainsi qu’avec des entreprises, comme Facebook, Google ou encore Microsoft. L’institut de recherche est par ailleurs un accélérateur de jeunes pousses.