Les assureurs qui investissent dans les technologies au même rythme que les entreprises performantes pourraient augmenter leurs revenus de 17 % et leur main-d’œuvre de 7 %, indique une étude d’Accenture. Or, ceux-ci doivent adapter le travail de leur main-d’œuvre existante et engager davantage d’employés, sans quoi ils risquent de laisser passer des occasions de croissance importantes.

La firme de recherche soutient que cette adaptation passe par la formation. Accenture cite un sondage mené auprès de hauts dirigeants de compagnies d’assurance, indiquant que les directeurs sondés croient que seulement un employé sur quatre est prêt à travailler avec l’intelligence artificielle. Malgré cela, seulement 4 % des assureurs planifient d’augmenter de manière significative leur investissement en formation au cours des trois prochaines années.

« L’intelligence artificielle a le potentiel de hausser l’innovation, la croissance et l’efficacité, mais l’hésitation des assureurs de bien former leurs employés pourrait limiter cet impact », explique Michael Costonis, leadeur du secteur de l’assurance chez Accenture.

La main-d’œuvre de l’avenir composée d’humains et de machines

L’étude révèle aussi que 61 % des assureurs croient que la main-d’œuvre de l’avenir sera composée d’humains et de machines. Ces entreprises pensent à 67 %, contrairement à la croyance populaire, que l’intelligence artificielle ne réduira pas le nombre d’emplois et qu’elles verront une hausse de ceux-ci au cours des trois prochaines années.

Par ailleurs, les employés se disent prêts à accueillir l’intelligence artificielle dans leurs tâches quotidiennes. Les deux tiers (68 %) affirment que la technologie créera des opportunités dans leur travail, alors que seulement 4 % disent qu’elle créera plus de défis. Près de 75 % s’attendent à ce que leur travail soit simplifié avec l’intelligence artificielle, et 69 % pensent qu’elle amènera un meilleur équilibre entre la vie privée et le travail.

« Les hauts dirigeants doivent penser de manière pragmatique à propos de ce qu’ils peuvent faire pour attirer les talents, redéfinir les emplois et bien former leurs employés. De créer un environnement de travail plus flexible pourrait être une bonne première étape pour attirer les scientifiques de données et d’autres talents de l’extérieur », ajoute M. Costonis.