Le dernier hiver confirme un peu plus le dérèglement du climat en Amérique du Nord. La moyenne sur cinq ans de l’Indice actuariel climatique (IAC), outil de surveillance des tendances climatiques, a atteint son plus haut niveau durant l’hiver 2018-2019, pour le Canada et les États-Unis. Le précédent record avait été battu... la saison précédente.

Période « la plus aberrante »

L’IAC de l’hiver 2018-2019 a été établi à 1,00 par les organismes représentant la profession actuarielle au Canada et aux États-Unis, une donnée qui contribue à la tendance à la hausse de la valeur de l’IAC pour la saison hivernale.

En prenant en compte cette nouvelle donnée saisonnière, la moyenne mobile sur cinq ans de l’IAC s’élève désormais à 1,10. Cette moyenne mobile était de 1,02 la dernière fois qu’elle a été calculée, c’est-à-dire quand l’IAC de l’automne 2018 a été pris en compte. Ainsi, la moyenne mobile a augmenté de 0,08, ce qui représente la plus forte variation d’un trimestre à l’autre au cours de la période étudiée, qui s’étire de janvier 1961 à février 2019.

« Depuis le dernier trimestre, la moyenne mobile de l’IAC a connu sa plus grande augmentation durant la période de 59 ans couverte par l’indice, ce qui rend cette période de cinq ans la plus aberrante jusqu’à présent en termes de conditions météorologiques extrêmes et d’augmentation du niveau de la mer », commente Doug Collins, président du groupe de travail sur l’Indice actuariel climatique.

Six variables observées

L’IAC combine les données saisonnières trimestrielles de six variables « qui ont le plus d’effet sur les gens et l’économie » : les hautes et les basses températures, les pluies abondantes, la durée des sècheresses, les vents forts, et le niveau de la mer.

Conçu pour « présenter aux actuaires, aux décideurs et au grand public des données objectives concernant les variations de la fréquence des phénomènes climatiques extrêmes au cours des récentes décennies », il a été lancé en 2016 par quatre organismes représentant la profession actuarielle au Canada et aux États-Unis : l’Institut canadien des actuaires, l’American Academy of Actuaries, la Casualty Actuarial Society et la Society of Actuaries.