Parmi les assureurs sollicités par le Journal de l’assurance, seule La Capitale assurances générales dit être inquiétée par les installations de foyers non conformes.« Différentes exigences et normes doivent être appliquées en fonction du type d’appareil et du type de combustion », a dit Audrey Bouchard, coordonnatrice des évènements à la direction principale des communications de la compagnie. Elle indique que La Capitale n’a reçu que quelques réclamations liées à ce risque au cours des trois dernières années.

« ll s’agit d’un point de souscription qui ne peut pas toujours être aisément validé. Par exemple, lorsqu’il y a un foyer dans une unité d’immeuble en copropriété. Dans de tels cas, un certificat de conformité peut être exigé », dit Mme Bouchard.

La compagnie a aussi dit sensibiliser constamment ses agents à cette problématique. L’agent qui fait la souscription d’assurance doit demander à l’assuré de faire les recommandations appropriées s’il y a lieu, dit-elle. « Si l’installation n’est pas conforme, il doit refuser le risque. »

Desjardins Groupe d’assurances générales (DGAG) mentionne pour sa part ne pas avoir de « préoccupations particulières » à cet égard. Le Groupe Promutuel dit ne pas posséder de statistiques sur le nombre de réclamations liées à des installations de foyers non conformes qu’il reçoit. Il avance qu’il sensibilise ses conseillers.

Intact Assurance fait savoir qu’il sensibilise aussi ses courtiers. De plus, « nous inspectons les systèmes de chauffage principal au bois pour nous assurer de leur conformité. En présence d’un système d’appoint, nous posons des questions additionnelles pour nous assurer de sa conformité. En cas de doute, nous pourrions procéder à une inspection », explique Alexandre Royer, des communications d’Intact.

Également sollicitées par le Journal de l’assurance, Aviva Canada et L’Union Canadienne n’ont pas fait connaitre leur position sur la question.

Outre les installations pour foyers non conformes, les poêles à bois représentent aussi un risque d’incendie. Un risque qui préoccupe DGAG. En effet, l’assureur a déjà reçu des réclamations liées à ce type de risque, qu’il n’est pas en mesure de quantifier.

Aussi, l’assureur sensibilise ses agents. « Lorsqu’une personne fait une soumission, on lui demande si la résidence à assurer comprend un poêle à bois. Si la réponse est oui, l’agent pose plusieurs questions afin de déterminer si le poêle est conforme. Et dans une bonne partie des cas, nous envoyons un inspecteur s’assurer de la conformité du poêle, dit Caroline Phémius, conseillère en relations de presse du Mouvement Desjardins. S’il s’agit d’une construction neuve, il n’est pas nécessaire de faire une inspection. Nous nous assurons du respect des normes du code du bâtiment. » Elle a précisé que ce type de risque inquiète moins l’assureur qu’il y a 25 ou 30 ans, car l’industrie a, selon elle, effectué un important travail de détection et de sensibilisation qui a porté ses fruits.