Dans une réflexion stratégique alimentée par des demandes de plusieurs de ses conseillers indépendants, SFL renouvèlera son offre de services de planification financière et de plateformes technologiques dans ses réseaux de distribution indépendante à travers le Canada, soit SFL au Québec, et DFSIN (Desjardins Financial Security Independent Network) ainsi que DFSI (Desjardins Financial Security Investment) hors Québec. Des centres pourraient être regroupés, surtout dans les grandes régions urbaines.
Nouveau patron de SFL, Michael Rogers, vice-président ventes et réseaux de distribution de Desjardins Sécurité financière (DSF) a affirmé en entrevue avec le Journal de l’assurance qu’un sondage auprès des conseillers indépendants de ses réseaux avait révélé le désir d’un élargissement et d’un renouvellement de sa gamme de services. Dans ce renouveau, des conseillers ont demandé une plus grande accessibilité à de l’expertise en planification financière et fiscale.
Adoption du système d’arrière-guichet WealthServ de Bluesun
SFL revampe aussi son offre de plateformes technologiques de soutien au développement des affaires. Premiers gestes en ce sens, la récente adoption du système d’arrière-guichet WealthServ de Bluesun, en assurance et en fonds. Pour sa part, DSF s’est récemment doté d’une plateforme avec proposition électronique. L’image de marque et les programmes de reconnaissances feront aussi partie de la cure de rajeunissement.
M. Rogers s’inscrit toutefois en faux contre certaines informations diffusées hier quant à des fermetures de centres dictées par leur manque de rentabilité. « Nous avons été surpris par l’article de Finance et Investissement paru hier, et il y a beaucoup de choses à rectifier. Entre autres, nous ne fermerons pas de centres SFL par manque de rentabilité, et nous ne ferons pas disparaitre le nom de la bannière SFL sous le chapeau de Desjardins Sécurité financière, a-t-il déclaré. SFL fait partie de la grande famille de DSF depuis un bon moment. S’il y a un renouveau chez SFL, le réseau garde toute sa place auprès des conseillers indépendants, comme c’est le cas depuis 20 ans. »
Engagement pour une indépendance totale
Tout est en actuellement en discussion, a expliqué M. Rogers. « Il est normal que nous nous renouvelions. Nos concurrents des autres réseaux font la même chose. Nous nous interrogeons sur les meilleures façons d’avoir la bonne offre de services et le bon positionnement. Nous ne voulions pas le faire en silo, alors nous avons commencé à partager cette réflexion avec nos conseillers sur une base régionale, depuis plus d’un an. En juin, nous avons communiqué nos objectifs au réseau », explique le patron de SFL.
Quant à intensifier l’offre de produits de Desjardins, M. Rogers a rappelé le strict engagement de SFL envers une indépendance totale. « En plus de DSF, nous offrons les produits de 21 assureurs. En épargne collective, nous offrons 80 compagnies de fonds communs, sauf les fonds de Desjardins! »
Suivre l’évolution des communautés
Pour ce qui est de fusions et de fermetures de centres, M. Rogers évoque plutôt une possibilité de regrouper des centres, uniquement pour élargir l’offre de services, et jamais au détriment de la proximité ou par manque de croissance. Au contraire, il dit vouloir doubler la taille du réseau SFL et connaitre une croissance importante. « Ce n’est pas une certitude qu’il y aura des regroupements. Si nous nous rendons là, ce sera des regroupements de services et de taille, et la décision sera prise dans une perspective pancanadienne », a-t-il précisé. Il a ajouté ne pas avoir l’objectif de regrouper ou de fusionner des centres au Québec.
Il reconnait que la réorganisation pourrait toucher certains centres ouverts par le réseau dans les grandes régions métropolitaines hors du Québec. « DFSIN dessert un territoire qui comprend beaucoup plus de grands centres urbains qu’au Québec. Il s’agit d’un grand marché très différent, très diversifié. »
Proximité et accessibilité
« Nous voulons voir comment conserver la proximité avec les clients dans cette réorganisation, et pas juste au Québec. La grande région de Montréal est très différente de celle du Bas-du-Fleuve », a rappelé Michael Rogers.
M. Rogers explique à cet effet qu’il faut tenir compte de toutes les clientèles et de leurs disparités avant de décider d’une fusion. Les conseillers ont aussi leur mot à dire. « Si nous posons un geste, il faut s’assurer que les conseillers auront le même niveau de service, qu’il soit à Montréal, à Québec ou à Rivière-du-Loup. Les conseillers de Montréal doivent avoir le même accès à des experts en fiscalité que les conseillers du Grand Toronto. Les réseaux d’intermédiaires sont importants pour nous et nous voulons continuer de travailler avec eux », a insisté Michael Rogers.