Alors que les tremblements de terre représentent une menace pour le Québec, province moins résiliente que la Colombie-Britannique, la population n’est toujours pas sensibilisée à cette réalité.
Selon un récent sondage du Bureau d’assurance du Canada (BAC), 8 % des Québécois jugent que leur habitation risque de subir des dommages dus à un tremblement de terre et 33 % pensent être assurés pour ce risque. Or, le BAC estime que « seulement 4 % des assurés » détiennent la protection adéquate.
L’avenant peu souscrit
Le taux de souscription de l’avenant tremblement de terre, qui couvre les dommages causés par cet évènement, incluant ceux occasionnés par un incendie consécutif, est en effet « très faible », confirme l’Autorité des marchés financiers, qui a fait des tremblements de terre son cheval de bataille.
Dans son Rapport sur les institutions financières, publié en juin dernier, elle indique en effet que 3,22 % de l’ensemble des polices souscrites auprès des particuliers au Québec incluent une protection contre ce risque. En 2017, Swiss Re estimait ainsi que plus de 95 % des pertes ne seraient pas assurées en cas de tremblement de terre au Québec.
Les bons gestes tout aussi méconnus
Peu conscients du risque, les Québécois ne sont pas non plus tous au fait des bons réflexes à avoir en cas de tremblement de terre. Quelque 22 % d’entre eux ne sauraient pas quoi faire en cas de secousse, alerte l’Association de sécurité civile du Québec (ASCQ), toujours selon le sondage du BAC.
Ce dernier rappelle ainsi les trois gestes à poser en cas de secousses : se baisser, s’abriter, sous un meuble solide par exemple, et s’agripper.
Pierre Babinsky, directeur des communications et des affaires publiques au BAC, estime que les différents résultats issus du sondage « sont interpelant quand on sait que le Québec a déjà connu des séismes de forte magnitude et que les risques qu’un nouveau se produise sont bien réels ». Il rappelle que, en cas de tremblement de terre, « les conséquences seraient importantes pour les citoyens touchés et pour l’économie du Québec ».