Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) affirme que les tendances en matière de vol de voitures constituent une crise au Canada et lance un appel aux gouvernements et aux parties prenantes pour qu’ils s’attaquent au problème. La lutte contre le vol de voitures nécessite une approche pansociétale, indique le BAC.
« Même si les assureurs prennent des mesures proactives pour mieux protéger leurs clients, notre industrie ne peut lutter seule contre le vol de voitures. Toutes les parties prenantes, y compris les gouvernements, les forces de l’ordre et les constructeurs automobiles, ont un rôle essentiel à jouer et doivent prendre des mesures immédiates pour résoudre la crise du vol de voitures », a déclaré Amanda Dean, vice-présidente intérimaire du BAC Ontario.
Citant des statistiques d’Équité Association, une organisation nationale à but non lucratif qui effectue un travail de prévention et de défense face aux crimes d’assurance, le BAC souligne que c’est en 2022 que, pour la première fois dans l’histoire, les assureurs canadiens ont versé plus d’un milliard de dollars (G$) en indemnités pour des véhicules volés.
Grand Toronto en ligne de mire
« Les régions les plus à risque de vol de voitures comprennent la région du Grand Toronto, qui est responsable d’environ 500 millions de dollars de ce total », indiquent-ils. La majorité des demandes d’indemnisation pour vol — 700 millions de dollars, contre 160 millions de dollars en 2018 — ont eu lieu rien qu’en Ontario.
Entre autres, Durham, Halton et York, régions du Grand Toronto, ont connu les plus fortes augmentations de vols d’automobiles — les vols y ont bondi de 561 %, 514 % et 497 % respectivement au cours de l’année.
Mesures proactives
Le BAC indique que de nombreux assureurs subventionnent désormais les coûts liés à l’installation de dispositifs de pistage approuvés et renoncent à facturer un supplément si les preneurs d’assurance prennent des mesures proactives, telles que définies par l’assureur, pour mieux protéger leurs véhicules.
« Il est clair que le gouvernement doit agir pour lutter contre le vol de voitures au Canada », ajoute Mme Dean. « En général, plus une voiture est difficile à voler et moins elle coûte cher à réparer, moins elle coûte cher à assurer. » Le BAC encourage ainsi les consommateurs à consulter des listes telles que le top 10 des véhicules les plus volés au Canada réalisé par l’Association Équité lorsqu’ils choisissent leur voiture.
« Le BAC et ses membres continuent de travailler avec tous les niveaux de gouvernement », conclue l’organisme. « Alors que les criminels font constamment évoluer leurs techniques pour voler des véhicules, il incombe à chaque partie prenante de prendre des mesures immédiates pour protéger les conducteurs canadiens. »