April Canada lance ce 3 juin April ON, une plateforme permettant notamment aux courtiers canadiens de demander des soumissions en ligne pour des produits offerts par le grossiste, y compris par April Marine Canada.
En entrevue avec le Portail de l’assurance, Sébastien Gabez, directeur général d’April Canada depuis août 2018, est revenu sur ce « virage numérique très important ». D’autant plus important dans un monde façonné par la COVID-19 et la distanciation sociale.
Bien que le projet ait été initié avant l’éclosion de la pandémie, « dans le contexte du confinement, nous avons bien senti que les outils numériques étaient un must pour aider les courtiers à être plus autonomes et plus flexibles, dit M. Gabez. Nous avons entendu le fait qu’ils avaient besoin de plus de rapidité de la part des courtiers grossistes dans le processus de soumission. C'est pourquoi nous avons accéléré le développement de cette plateforme ».
Soumissions en ligne
Concrètement, avec April ON, les courtiers vont pouvoir faire des soumissions en ligne, par eux-même, indique M. Gabez. Pour le moment, quatre produits « de niche » pourront faire l’objet d’une soumission via la plateforme : l’assurance pour entrepreneur en construction, l’assurance marine de plaisance, l’assurance automobile personnelle hors normes, au Québec uniquement, et l’assurance résidence étudiante, en Ontario uniquement.
« Aujourd’hui, un courtier doit envoyer un courriel à un courtier grossiste tel qu’April puis attendre que le souscripteur lui revienne avec une soumission. Notre façon de changer la donne c’est que pour ces quatre produits, le courtier va pouvoir obtenir une première estimation de la prime et extraire la proposition après avoir répondu à quatre questions seulement. Libre à lui ensuite d’aller plus loin en répondant à d’autres questions pour affiner la soumission. C’est une vraie révolution dans le monde des courtiers grossistes », dit M. Gabez.
Il n’est pas ici question de faire une croix sur les échanges entre humains, soutient M. Gabez. Toutefois, « même si l’humain doit être au centre du processus, les courtiers auront besoin d’outils numériques pour servir leurs clients et se faciliter la vie », croit-il.
D’autres couvertures viendront compléter l’offre de la plateforme par la suite. « Nous avons la conviction qu’il y a pas mal de produits d’assurance qui sont algoritmables », dit M. Gabez. Ainsi, il est d’ores et déjà prévu qu'April ON accueille des produits en assurance habitation, cyberrisques ou encore automobile commerciale, confie-t-il.
Les courtiers scrutés et écoutés
Il s’est écoulé neuf mois entre les balbutiements et la concrétisation du projet. Et M. Gabez insiste : la plateforme a été faite « par les courtiers et pour les courtiers ». De fait, pour aboutir au résultat final, April Canada s’est appuyé sur l’aide d’une vingtaine de courtiers.
« Des gens d’April sont venus s’assoir à côté d’eux pour voir comment ils travaillaient, sans faire de remarques, juste pour voir par exemple s’ils utilisaient un ordinateur, un téléphone classique, un téléphone intelligent, un fax… Il en est ressorti un diagnostic montrant la façon de travailler des courtiers, leurs attentes et la façon dont nous pouvions leur simplifier les choses. De là, nous nous sommes mis à faire des maquettes et à créer la plateforme. Une fois terminée, il y a environ deux mois, nous sommes retournés voir ces fameux courtiers, et d’autres, pour leur présenter l’outil et voir comment ils naviguaient dessus », raconte M. Gabez.
Une « première étape »
La plateforme est accessible aux courtiers des 1 500 cabinets de courtage partenaires d’April Canada et d'April Marine Canada, partout au pays, dès ce 3 juin. Ce lancement représente une « première étape », dit M. Gabez.
En plus de l’arrivée future d’autres produits admissibles à la soumission numérique, la plateforme devrait être enrichie d’autres fonctionnalités « dès cet été », indique-t-il.
« À terme, ce sera sur l’espace April ON que le courtier pourra faire des soumissions, extraire des propositions, mais aussi aller chercher ses renouvellements, faire des avenants, suivre des formations en ligne, énumère-t-il. L’idée c’est de donner la liberté, l’agilité au courtier pour qu’il doive attendre le moins possible. »