Morningstar DBRS affirme qu’il est encore trop tôt pour déterminer si la saison des feux de forêt de 2024 sera comparable à celle de 2023, la plus active et destructrice jamais enregistrée.

Cependant, l’agence de notation indique que l’industrie est bien préparée, capitalisée et suffisamment diversifiée pour gérer les pertes associées. 

Dans sa note intitulée Raging Inferno in Western Canada : Implications for Canadian Property and Casualty (P&C) Insurers, Morningstar DBRS indique que le feu de forêt de Jasper pourrait potentiellement causer jusqu’à 700 millions de dollars de pertes assurées, avec des demandes d’indemnisation supplémentaires probables de la part des entreprises touristiques.

« L’industrie canadienne de l’assurance dommages est bien préparée à faire face aux incendies de forêt, en raison de sa forte capitalisation, de sa diversification et de sa stratégie de transfert des risques de réassurance », écrivent les analystes de Morningstar DBRS.

« Nous nous attendons à ce que la saison des incendies de 2024 soit gérable pour les assureurs de dommages, ce qui se traduira par un événement bénéficiaire qui n’aura pas d’incidence négative directe sur le capital ou les cotes de crédit, en supposant qu’aucune zone urbaine importante ne soit touchée de façon importante. »

Les auteurs du rapport ajoutent que les dommages causés à Jasper pourraient être comparables à ceux causés par l’incendie de Slave Lake en 2011. Il note que les feux de forêt n’ont pas joué un rôle important dans les pertes assurées au titre des catastrophes naturelles au Canada dans le passé, mais qu’ils sont devenus plus préoccupants depuis 2021.

« Dans l’ensemble, les dommages assurés potentiels causés par la saison des feux de forêt de 2024 devraient être gérables pour les assureurs canadiens, mais si les événements météorologiques extrêmes continuent de se produire plus fréquemment en 2024, les assureurs de dommages canadiens pourraient commencer à faire face à une pression sur les bénéfices », préviennent les auteurs.