La société Gaudreau Assurances fait l’acquisition d’un cabinet montréalais, AJA Assurances, propriété de Joe et Tony Angelone

L’entreprise en a fait l’annonce sur les réseaux sociaux le 6 avril dernier. Il s’agit de la sixième acquisition de la part de Gaudreau Assurances depuis sa fondation, et la deuxième plus importante en matière de volumes.

« Bien établi dans sa communauté depuis plus de 25 ans, AJA cherchait un plan de relève avec l’approche imminente de la retraite de son président », indique Gaudreau Assurances.

« On est heureux d’accueillir de nouveaux membres dans la famille Gaudreau, maintenant composée de plus de 110 passionnés », ajoute l’entreprise. 

AJA Assurances est établi sur la rue Charland, dans le quartier Saint-Michel. Comme les bureaux de Gaudreau Assurances sont situés sur le boulevard Crémazie Est, à moins de quatre kilomètres au sud-est, l’équipe d’AJA s’y installera prochainement.

Volume 

Selon les données fournies par Vincent Gaudreau, président du cabinet, le cabinet AJA détenait un volume de primes de 9,5 millions de dollars (M$), dont 60 % en assurance des entreprises et 40 % en assurance des particuliers. 

Dans la plus récente édition du classement des cabinets de courtage en assurance de dommages au Québec, Gaudreau Assurances déclarait un volume de 70 M$, répartis à parts égales entre l’assurance des particuliers et l’assurance aux entreprises. 

Grâce à la progression obtenue au deuxième semestre de 2022 et à cette transaction, le cabinet franchira la barre des 80 M$ en volume de primes en 2023. Le volume est désormais réparti en majorité du côté de l’assurance aux entreprises (60 %), selon ce que rapporte le cabinet au Portail de l’assurance

Un robot 

Par ailleurs, à l’automne 2022, Gaudreau Assurances annonçait le lancement de son premier processus d’affaires automatisé grâce à l’intelligence artificielle, le robot Jack-bot. L’outil fait gagner de quatre à cinq heures de travail par jour à l’équipe responsable de l’assurance des particuliers. 

Développé avec la collaboration de la firme Quandri, ce robot permet d’automatiser le téléchargement des transactions des assureurs partenaires qui utilisent le système Power Broker. « Cette tâche, bien que nécessaire, n’était pas stimulante et n’apportait aucune valeur ajoutée à l’humain derrière l’ordinateur », indiquait l’entreprise dans le blogue consacré à cette annonce, faite à la fin d’octobre 2022. 

« Cette technologie améliore considérablement la journée de travail d’une personne et apporte d’énormes gains d’efficacité aux entreprises », mentionnait alors Jackson Frégeau, PDG de Quandri, firme établie à Vancouver. 

De son côté, Salwa El Maroizy, directrice de l’assurance des particuliers de Gaudreau Assurances, expliquait que l’entreprise a « investi dans une technologie qui vient éliminer une tâche redondante parce que nous croyons fermement en la puissance de la technologie, mais surtout en la force de nos gens à l’interne ». 

Lors d’un entretien avec Vincent Gaudreau au début de décembre, ce dernier précisait au Portail de l’assurance que, via son adhésion au Canadian Broker Network, qui regroupe les courtiers indépendants partout au pays, il avait assisté à un événement du réseau où Quandri présentait son robot implanté dans un autre cabinet. 

Hors des heures ouvrables, le cabinet reçoit toutes les polices et tous les documents annexes dans un dossier numérique particulier. « Après cela, en matinée, quelqu’un doit prendre tout ça et distribuer tous les documents au bon endroit dans notre système », souligne Vincent Gaudreau. 

Le robot fait cette tâche de manière automatisée et distribue en très peu de temps tous les documents que l’utilisateur moyen mettait plusieurs heures à redistribuer au bon endroit. 

Le premier cabinet où Quandri a implanté son robot utilisait cependant un système de gestion de courtage (BMS) différent de celui qui est présent chez Gaudreau. « On n’a pas magasiné chez d’autres fournisseurs. Ils avaient déjà fait l’essai ailleurs ; tu pars de moins loin quand tu veux implanter un nouveau processus », dit-il. 

Il a fallu environ trois mois de rodage pour mener ce premier essai sur Power Broker. « Pour un autre courtier utilisant le même BMS que nous et qui voudrait faire la même chose, ça devrait prendre moins de temps », soutient M. Gaudreau.