La Banque Royale du Canada (RBC) a publié ses résultats du quatrième trimestre et de l’ensemble de l’exercice financier clos le 31 octobre dernier.

Pour les secteurs de l’assurance et de la gestion de patrimoine, les bénéfices ont été en baisse tant pour le dernier trimestre que pour les 12 mois de l’année financière 2023. 

Pour le segment en assurances, le bénéfice net disponible pour les actionnaires a été de 287 M$ au quatrième trimestre, comparativement à 266 M$ pour la même période en 2022.

Pour l’ensemble de l’exercice financier, le bénéfice net des activités en assurance a produit un bénéfice de 798 M$, en baisse de 53 M$ ou 6 % par rapport à l’année précédente, où le bénéfice net atteignait 851 M$. 

La banque attribue ce résultat à l’augmentation des coûts de financement, facteur qui a été en partie compensé par l’amélioration de la sinistralité. On souligne que les nouvelles ventes de rentes collectives ont dépassé le milliard de dollars en 2023. 

Hausse des revenus de rentes 

Les revenus des activités d’assurance de RBC se sont chiffrés à 589 $ au quatrième trimestre de 2023, contre 644 M$ au même trimestre en 2022. Cela représente une baisse de 9 %. 

Pour l’ensemble de l’exercice 2023, ces revenus sont de près de 5,7 G$ en 2023, en hausse de 62 % comparativement aux 3,5 G$ déclarés l’année précédente. 

Les revenus des activités d’assurance au Canada ont atteint 3,1 G$ en 2023, en forte hausse comparativement aux 653 M$ déclarés en 2022. Du côté du marché international, les revenus ont baissé de 9 % pour se chiffrer à 2,6 G$ en 2023. 

Dans son rapport aux actionnaires, la RBC indique que la progression des revenus d’assurance tient « avant tout à la variation de la juste valeur des placements garantissant les obligations au titre des polices d’assurance, à la hausse des ventes de rentes collectives et à l’expansion des activités pour la plupart des produits ». 

La RBC offre des produits d’assurance vie, maladie et voyage, ainsi que des produits d’épargne et de rentes à des particuliers et à des entreprises.

Elle offre aussi des produits d’assurance de dommages selon un accord de distribution avec Aviva Canada. La société rapporte ainsi des primes et dépôts de 108 M$ en 2023 à ce chapitre. 

Réclamations 

Cette progression des revenus tirés des activités d’assurance a été largement contrebalancée par la hausse des indemnités, sinistres et coûts d’acquisition liés aux polices d’assurance.

Ces montants ont été très modestes au dernier trimestre, mais pour l’ensemble de l’année, les sommes versées ont plus que doublé en 2023, à plus de 4 G$ comparativement à 1,8 G$ pour l’exercice 2022. 

Primes et dépôts 

Les primes et dépôts des activités d’assurance se sont établis à 1,3 G$ au quatrième trimestre de 2023, une hausse de 226 M$, ou de 21 % par rapport à la même période de l’an dernier.

Pour l’ensemble de l’exercice 2023, les primes et dépôts des activités d’assurance se sont établis à 5,9 G$, ce qui représente une hausse de 431 M$, ou de 8 %, par rapport aux 5,5 G$ déclarés pour l’exercice 2022. 

De manière plus détaillée, les primes et dépôts sur le marché canadien ont totalisé 3,4 G$ en 2023, une hausse de 386 M$, ou de 13 %, par rapport aux 3 G$ déclarés pour l’exercice 2022.

Les primes et dépôts sur le marché international ont totalisé 2,5 G$ pour l’ensemble de l’année 2023. Il s’agit d’une hausse de 45 M$ (2 %) comparativement aux sommes rapportées en 2022.

Patrimoine 

Pour son secteur de la gestion de patrimoine, RBC déclare un bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires de 200 M$ au quatrième trimestre de 2023, comparativement aux 808 M$ déclarés au même trimestre de 2022. 

Pour l’ensemble de l’exercice, le résultat net attribuable aux actionnaires ordinaires dans ce segment a atteint 2,4 milliards de dollars (G$), en baisse de 787 M$ ou 25 % comparativement aux 3,2 G$ pour la même période de 2022. 

Du côté des revenus, le secteur de la gestion de patrimoine a connu une légère baisse de 99 M$ ou 2 % au quatrième trimestre, à 4,2 G$, comparativement aux revenus de 4,3 G$ déclarés au dernier trimestre de 2022.

Par contre, pour l’ensemble de l’exercice financier de 2023, les revenus ont atteint 17,5 G$, en hausse de 1,3 G$ ou 8 % comparativement aux 16,2 G$ déclarés pour l’année 2022. 

Le groupe 

Pour son dernier trimestre de l’année financière, la RBC déclare un bénéfice net attribuable aux actionnaires ordinaires de 4,1 milliards de dollars (G$). Il s’agit d’une hausse de 5 % comparativement au quatrième trimestre de 2022. 

Pour l’ensemble de l’exercice 2023, le bénéfice net est de 14,9 G$, une baisse de 6 % comparativement à l’année 2022. 

« Notre performance globale pour 2023 atteste de notre statut de banque forte dans l’adversité », indique Dave McKay, président et chef de la direction de RBC, dans le communiqué publié le 30 novembre dernier. 

Lors de la présentation des résultats aux analystes, Graeme Hepworth, vice-président et chef des risques, seulement 28 % des clients de la RBC ont déjà renouvelé leur prêt hypothécaire en fonction de taux d’intérêt plus élevés. Un bloc de 14 % de ces emprunteurs sera renouvelé en 2024. Le taux moyen des prêts à taux fixe est de 3,6 %. 

Il souligne que 58 % des clients de la banque détenant un prêt hypothécaire résidentiel devront le renouveler en 2025 et 2026. Ceux qui ont une hypothèque à taux fixe profitent d’un taux moyen de 3,1 %, pour les prêts à renouveler en 2025, et de 3,5 % (2025).

La RBC a augmenté ses provisions pour défaut de crédit au cours des six derniers trimestres et les sommes allouées à ce chapitre atteignent désormais 5,3 G$, souligne M. Hepworth. Cela représente près de trois fois les provisions pour prêts impayés qui ont été utilisées en 2023, précise-t-il. 

Au Canada, les prêts à risque accordés aux PME sont estimés à 186 M$, indique la banque dans ses renseignements supplémentaires. 

Des frais de 302 M$ sont inscrits au bilan de 2023 pour les coûts de transaction et d’intégration liés à l’acquisition prévue de HSBC Canada. Annoncée il y a un an, la clôture de la transaction d’une valeur de 13,5 G$ est prévue au premier trimestre de l’année civile 2024. L’acquisition doit être approuvée par les autorités réglementaires.