La Société canadienne du cancer (SCC) et le gouvernement du Canada ont publié un rapport sur l’impact économique du cancer au pays, dans lequel sont quantifiés les coûts supportés par les personnes atteintes de cancer ainsi que leurs proches aidants, tant en frais directs qu’en pertes indirectes.
Intitulé Statistiques canadiennes sur le cancer : un rapport spécial de 2024 sur les répercussions économiques du cancer au Canada, le document révèle qu’environ 20 % du coût sociétal total du cancer est assumé directement par les patients et leurs proches aidants. Les 80 % restants sont absorbés par les systèmes de santé. Les coûts, dans les deux cas, incluent les coûts en temps et ceux liés à la perte de revenu, ainsi que les dépenses directes non remboursées comme les médicaments d’ordonnance, les soins à domicile, les services d’une aide-ménagère, les dispositifs médicaux, les soins aux proches, les frais de déplacement et d’hébergement, sans oublier les vitamines et suppléments.
Le cancer du poumon : le plus coûteux
Le rapport ventile également les coûts en fonction du type de cancer, soulignant que l’impact économique varie considérablement selon la maladie. Le cancer du poumon est identifié comme étant le plus coûteux.
En moyenne, sur l’ensemble des types de cancer, les coûts assumés par les patients et leurs aidants, répartis sur la durée de vie de la personne atteinte, se détaillent comme suit : 11 199 $ en coûts temporels, 16 018 $ en dépenses personnelles à la charge des individus, et 5 560 $ en coûts indirects. « Au total, et en moyenne pour tous les types de cancer, une personne devrait débourser 32 778 $ en coûts relatifs au cancer au cours de sa vie », peut-on lire dans le rapport.
Il y est aussi mentionné que les régimes privés d’assurance maladie au Canada couvrent environ 13 % des services de santé non pris en charge par les programmes publics. Or, seulement 60 % des Canadiens disposent d’une telle assurance privée, généralement offerte dans le cadre d’un emploi.
À la suite de la publication du rapport, l’entreprise d’assurance numérique MyChoice a effectué sa propre analyse, estimant que les 33 000 $ en dépenses directes et en pertes de revenus représentent environ 79 % des actifs liquides d’un Canadien moyen âgé de 35 à 44 ans — sans tenir compte des régimes de retraite. L’entreprise prévoit par ailleurs que les dépenses directes non remboursées augmenteront de 20,35 % au cours des dix prochaines années.