Le 9 mai lors de son assemblée générale tenue à Québec, la Chambre de la sécurité financière a dévoilé son plan stratégique couvrant la période 2024-2026. Le plan comprend trois orientations accompagnées d’une douzaine d’objectifs. 

« Le nouveau plan stratégique de la Chambre est motivé — comme toujours — par notre volonté d’assurer une protection optimale du public et de renforcer la confiance envers l’écosystème financier. Il repose sur les valeurs fondamentales d’intégrité, de professionnalisme, de leadership, de collaboration et de bienveillance », déclare Me Marie Elaine Farley, présidente et chef de la direction de la Chambre. 

Selon le communiqué du 13 mai dernier, l’exercice de consultation menée dans le cadre de l’élaboration de ce plan a permis à l’organisme de renforcer sa mission de protection du public. 

Leadership, innovation et excellence 

La première orientation du plan stratégique concerne le leadership et rayonnement de la Chambre et comprend trois objectifs. L’organisme vise ainsi à contribuer à la modernisation du système réglementaire, notamment en faisant valoir la valeur ajoutée de la Chambre et en accroissant ses communications. 

Pour sa deuxième orientation, la Chambre met de l’avant l’innovation. Grâce à une meilleure connexion avec les besoins du public et des membres, elle pourra amplifier la proposition de valeur ajoutée qu’elle apporte comme organisme d’autoréglementation. Parmi les objectifs associés à cette orientation, elle veut soutenir ses membres confrontés aux changements sociétaux. 

L’excellence opérationnelle est la troisième orientation du plan stratégique. Pour y arriver, la Chambre mise sur une gouvernance irréprochable en se dotant d’outils technologiques d’avant-garde. En optimisant ses procédés de gestion, l’organisme centrera ses activités sur l’expérience client, de même que sur le développement et la mobilisation de son personnel. 

Des enjeux 

En publiant ce plan stratégique, la Chambre rappelle les enjeux, qui sont appelés à évoluer en fonction des réalités observées au sein du secteur financier et qui sont susceptibles d’influencer ses interventions. Le communiqué en énumère cinq : 

  • les nouvelles méthodes de travail et les nouvelles façons de joindre les clients, incluant l’impact de la transition numérique sur la protection des données personnelles et d’entreprise ;
  • la situation macroéconomique, la hausse du coût de la vie, l’endettement des ménages, etc., qui sont autant de facteurs de déstabilisation ;
  • la consolidation des entreprises, la diminution du nombre d’acteurs spécialisés et les défis reliés à la rétention et à la rémunération des plus petits acteurs ;
  • la charge réglementaire croissante impose une meilleure harmonisation entre les organismes de réglementation afin d’éviter la confusion des rôles ;
  • la pénurie de main-d’œuvre et le manque de relève dans les cabinets de services financiers et le réseau de distribution.
Assemblée générale 

Lors de l’assemblée générale à laquelle participait une centaine de délégués, la Chambre a souligné ses 25 ans d’existence et résumé les grandes lignes de son rapport annuel de l’année 2023.

À cette occasion, le président du conseil d’administration a souligné l’expertise et la connaissance des principes de gouvernance des membres du conseil. « Je tiens à le dire, ce conseil comprend pleinement la complexité des enjeux auxquels fait face un organisme voué à la protection du public », déclare Gino-Sebastian Savard

Selon le communiqué de la Chambre du 9 mai dernier, « l’encadrement multidisciplinaire des professionnels est une particularité du système québécois qui assure une supervision optimale des intermédiaires exerçant plus d’une discipline ».

Même si le Québec est toujours la seule province à avoir adopté cette approche globale, M. Savard estime que cela contribue à mieux protéger les consommateurs de produits et services financiers. 

En marge de l’assemblée, la Chambre a souligné sa participation comme partenaire de la Chaire Argent, inégalités et société, inaugurée à l’automne 2023 à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). Sa titulaire, Hélène Belleau, a présenté le premier projet de recherche qui porte sur les situations de vie complexes des familles québécoises. 

Un départ et une nomination 

La Chambre a profité de l’occasion pour saluer les trois mandats d’Anne Côté comme administratrice indépendante nommée par le ministre des Finances. Elle a notamment agi comme vice-présidente du conseil et a présidé le comité de gouvernance et d’éthique. Mme Farley souligne sa profonde connaissance du droit et sa très grande expertise en matière de gouvernance. 

Le 21 mai dernier, la Chambre a annoncé que le ministre des Finances a nommé Mario Albert pour devenir le nouvel administrateur indépendant. Économiste de formation, M. Albert a été PDG de l’Autorité des marchés financiers de 2011 à 2013.

Il a aussi été PDG d’Investissement Québec, sous-ministre adjoint aux Finances en plus d’occuper de nombreux autres postes de direction, notamment à Finance Montréal et à l’assureur La Capitale

« J’ai été un témoin privilégié de l’évolution et de la contribution marquée de la Chambre et je suis heureux d’apporter mon concours à une organisation crédible, respectée et nécessaire », indique M. Albert. 

Trois autres postes étaient en élection au conseil pour représenter les membres certifiés en épargne collective, en assurance de personnes et en planification financière. Le scrutin se terminait le 23 mai.