Le gouvernent fédéral étudie l’idée de créer un programme national d’assurance contre les inondations. Il a par ailleurs annoncé la création d’un groupe de travail sur l'assurance contre les inondations des résidences à haut risque et la relocalisation stratégique.

Le groupe de travail examinera les options pour protéger les propriétaires qui sont à risque d’inondation et qui n’ont pas d’assurance adéquate. Il doit aussi prendre des mesures en vue d’un plan national pour aider les propriétaires qui pourraient avoir à se réinstaller dans des zones plus sûres. Le groupe de travail se penchera ensuite la viabilité d’un tel programme national à faible cout et les options relatives à la réinstallation potentielle des résidents des zones les plus menacées par des inondations récurrentes.

Le projet est piloté par deux ministres, soit Bill Blair, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile, et Ahmed Hussen, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social. Les travaux du groupe de travail s’amorceront dès janvier. Il est prévu que ses constats soient rendus publics d’ici le printemps 2022.

Bon accueil des assureurs de dommages

Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) a réagi positivement à l’annonce. Son PDG Don Forgeron affirme que son organisme est « impatient » d’y collaborer, mais aussi d’examiner la viabilité d'un programme national d'assurance à faible cout contre les inondations.

« Plus de Canadiens sont exposés aux inondations qu'à tout autre péril lié au climat. Ce groupe de travail permettra aux assureurs de collaborer avec les gouvernements de tout le pays pour que tous les Canadiens aient accès à une assurance inondation abordable. Il s'agit là d'une étape fondamentale dans un effort national urgent visant à mieux protéger les Canadiens, à s'adapter aux changements climatiques et à bâtir des collectivités plus résistantes. »

Autres mesures

Le ministère de la Sécurité publique du Canada a aussi fait savoir qu’il tiendra un examen des Accords d’aide financière en cas de catastrophe, pour évaluer et améliorer le programme, afin d’appuyer davantage les collectivités à gérer et intervenir efficacement en cas d’événement dangereux. Le Programme national d’atténuation des catastrophes sera prolongé jusqu’en 2022, afin de partager les couts des projets d’atténuation des répercussions des inondations avec les provinces et les territoires, conformément à l’engagement pris dans la mise à jour économique de juillet 2020. Un appel de propositions sera bientôt lancé pour poursuivre ces travaux.

Le ministère des Services aux Autochtones du Canada travaillera pour sa part avec les Premières Nations en vue de mettre sur pied le comité directeur sur les besoins des Premières Nations en matière d’assurance résidentielle contre les inondations. Il se penchera sur le contexte particulier propre aux réserves.

Marc Miller, ministre des Services aux Autochtones, rappelle que les collectivités des Premières Nations sont parmi les plus susceptibles d’être touchées par les inondations saisonnières et leurs répercussions dévastatrices. Il ajoute que les collectivités des Premières Nations sont 18 fois plus susceptibles d’être évacuées, par rapport aux collectivités hors réserve, en cas d’urgences.

« En général, les efforts d’intervention et de rétablissement pour les collectivités sur réserve peuvent s’avérer plus difficiles que dans le cas des collectivités hors réserve. Ce comité directeur qui fournira ultimement des solutions gérées par les Premières Nations concernant l’assurance contre les inondations et les besoins connexes », a-t-il commenté.