Depuis plusieurs mois, des groupes écologistes font pression sur des assureurs pour les inciter à ne pas assurer les risques associés au déploiement du pipeline Trans Mountain.
Leurs efforts semblent porter leurs fruits. Début août, le regroupement Sunrise Project, qui rassemble divers groupes écologiques, dont des divisions de Greenpeace et de mouvements pour la défense des droits des Premières Nations, a fait savoir qu’un 15e assureur refusait d’offrir des couvertures à Trans Mountain. Il s’agit de Cincinnati Global Underwriting, un syndicat affilié à Lloyd’s.
Les 14 autres assureurs qui ont confirmé au Sunrise Project qu’ils refusaient d’assurer des risques liés au pipeline sont Allianz, Argo, AXA, Axis Capital, Generali, Lancashire, Mapfre, Munich Re, QBE, RSA, Scor, Sun Corp, Talanx et Zurich.
Le Sunrise Project consacre aussi ses efforts à identifier les assureurs qui pourraient potentiellement offrir des couvertures au pipeline. Or, fin avril, la Régie de l’énergie du Canada a permis à Trans Mountain de garder secret le nom de ses assureurs. Toujours selon le Sunrise Project, Trans Mountain avait jusqu’au 31 août pour sécurises ses couvertures d’assurance actuelles.
Le groupe de pression a néanmoins ciblé ses efforts au cours des derniers mois autour de certains assureurs qui pourraient couvrir les risques de Trans Mountain. Lloyd’s, Chubb, Liberté Mutuelle et AIG ont été les principales cibles du Sunrise Project.
À la mi-juin, des leaders des Premières Nations et des activistes environnementaux ont fait entendre leur voix devant les bureaux de Liberté Mutuelle à Vancouver. Une manifestation a aussi lieu devant le siège social de Chubb à New pour inciter son PDG Evan Greenberg à ne pas assurer Trans Mountain. À Londres, le groupe Mothers Rise Up avait aussi remis une carte de la fête des Pères géante au PDG de Lloyd’s Bruce Carnegie-Brown, lui demandant de ne pas assurer Trans Mountain, mais aussi de retirer son syndicat de souscription de tous les projets liés à l’énergie fossile.