Sur cinq ans, en Amérique du Nord, il y a plus d’assureurs qui ont vu leur cote de solidité financière être rehaussée que dépréciée.

Toutefois, la majorité des segments d’assurance nord-américains affiche une perspective de développement négative pour les douze prochains mois.

Ces constats sont ceux de l’équipe des solutions de réassurance d’Aon. Ses courtiers ont analysé les décisions de notation d’AM Best au cours des cinq dernières années pour tirer leurs conclusions.

Ainsi, de 2016 à 2021, 72 compagnies d’assurance en Amérique du Nord ont vu leur cote de solidité financière passée de A- à A. Du lot, 50 y sont parvenus grâce leur propre performance financière. Pour les 22 autres, c’est le résultat d’une fusion ou d’une acquisition d’un autre groupe.

Toutefois, 24 compagnies ont vu leur cote reculer à A-. Les courtiers d’Aon font remarquer que 56 % d’entre elles étaient des compagnies cotées en bourse et 26 % des mutuelles d’assurance.

Pourquoi des assureurs subissent-ils une telle décote ? Des réserves insuffisantes, des pertes liées à des catastrophes et de mauvais résultats d’exploitation en sont souvent la cause. Les mauvais résultats d’exploitation et la gestion des risques d’entreprise ont été les principaux moteurs, représentant 68 % de toutes les décotes.

Les courtiers d’Aon font aussi remarquer que les décotes ont surtout été subies par des assureurs présents dans les marchés des biens en assurance des particulier et de la responsabilité en assurance des entreprises.

Au Canada

AM Best suit aussi les perspectives de développement de 23 segments d’assurance en Amérique du Nord, indique Aon. Du lot, huit segments affichent une perspective de développement stable, contre 15 segments qui affichent une perspective de développement négative. Aucune n’affiche une perspective de développement positive.

Des 23 marchés suivis par AM Best, deux le sont au Canada, les autres étant tous aux États-Unis. Le marché canadien de l’assurance de dommages affiche une perspective de développement stable. Il en va autrement pour celui de l’assurance de personnes, qui affiche une perspective de développement négative.