L’avenir du Brexit suscite une tension inquiétante sur les marchés financiers, avec des résultats désordonnés qui posent un risque de perte important pour l’économie de la zone euro. Cela pourrait entrainer une révision à la baisse des prévisions et éventuellement ralentir le processus de normalisation de la politique monétaire, atténuant ainsi l’augmentation projetée des taux d’intérêt, suggère Ian Russell, président et chef de la direction de l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM).

« Les décideurs politiques européens, notamment la Banque centrale européenne (BCE), encourageront vivement les autorités de règlementation des valeurs mobilières à imposer un régime règlementaire accommodant, notamment dans la perspective d’un Brexit rigoureux, afin de préserver les flux de capitaux transactionnels transfrontaliers et de limiter l’instabilité potentielle du marché », a écrit M. Russell dans sa plus récente lettre à l’industrie.

Accord du Parlement britannique

L’approbation d’un accord nécessite l’accord négocié du Parlement britannique et la ratification formelle de chacun des 27 États membres restants de l’Union européenne.

Alors que la plupart des institutions financières basées à Londres se préparent à un scénario de non-transaction depuis au moins un an, l’échéance imminente de mars 2019 a augmenté la probabilité de ce pire scénario, écrit-il.

Les dispositions règlementaires en cas de non-accord, en particulier les dispositions prises lorsque le Royaume-Uni se retirera du cadre de l’UE, restent floues.

Les régulateurs européens comprennent désormais mieux l’ampleur de ces risques et leur potentiel de bouleversement du marché, soutient M. Russell.