Partout dans le monde, l’industrie de l’assurance fait face à une hausse continue des pertes moyennes annuelles causées par les catastrophes naturelles. Selon un nouveau rapport publié par Verisk, un fournisseur mondial de données analytiques et de technologies, les pertes modélisées en assurance de dommages, en excluant l’agriculture, ont augmenté de 25 % par rapport à 2024. Les orages violents et autres sinistres fréquents représentent désormais les deux tiers des pertes potentielles totales, indique-t-il. 

Le rapport de Verisk, publié en anglais sous le titre Modeling Insured Catastrophe Losses: A Global Perspective for 2025, évalue à 152 milliards de dollars américains ($ US) les pertes annuelles moyennes assurées en biens matériels attribuables aux catastrophes naturelles à l’échelle mondiale. 

« Cela signifie que, pour n’importe quelle année suivante, l’industrie de l’assurance doit maintenant être prête à faire face à des pertes assurées annuelles en biens matériels bien supérieures à ce montant », relève Verisk dans le document. 

« Les orages violents, les tempêtes hivernales, les feux de forêt et les inondations intérieures – des périls qualifiés de fréquents, puisqu’ils surviennent plus souvent que les événements majeurs comme les cyclones tropicaux ou les séismes – représentent maintenant les deux tiers (98 milliards $ US) des pertes annuelles moyennes modélisées », poursuit-il, précisant qu’il s’agit d’une augmentation de 12 % par rapport aux pertes de 2024. 

« Si l’on examine plus spécifiquement les orages violents dans une perspective à long terme, on observe une hausse de 59 % du nombre d’événements générant des pertes assurées supérieures à 1 milliard $ US entre 2020 et 2024, comparativement aux cinq années précédentes. » 

Le rapport annuel s’attarde également aux écarts de protection à l’échelle mondiale et à la croissance de l’exposition assurée. 

Dans les pays inclus dans les modèles de Verisk, l’exposition des biens assurés a progressé en moyenne de 7 % par année entre 2020 et 2024, en raison de l’inflation et de la construction dans des zones à haut risque. « Environ un pour cent de la hausse annuelle des pertes moyennes modélisées peut être attribué aux effets climatiques à long terme », précise le rapport.