Les assureurs ne doivent plus se faire surprendre par des évènements climatiques comme cela a été le cas par le passé. C’est ce qu’affirme l’Institut d’assurance du Canada (IAC) dans son rapport Les risques climatiques : conséquences pour l’industrie de l’assurance au Canada.
« Les sinistres d’envergure ne devraient pas surprendre l’industrie de l’assurance comme ce fut le cas lors de la tempête de verglas survenue il y a 20 ans ou lors des inondations de Calgary et de Toronto en 2013 », peut-on lire dans le rapport.
L’Institut soutient que l’industrie de l’assurance, sur le point financier et opérationnel, doit être en mesure de faire face au nombre grandissant de sinistres liés aux changements climatiques. Elle doit constamment montrer qu’elle est en mesure de résister aux tempêtes, à la grêle, aux feux de forêt et aux inondations.
« Le nombre de sinistres liés à des évènements météorologiques extrêmes devrait augmenter. Cette hausse sera provoquée par la variabilité naturelle du climat, par le nombre croissant de personnes et de biens à risque, par le vieillissement des infrastructures et par les changements climatiques. D’importants risques pour l’industrie pourraient se manifester au cours des 50 à 100 prochaines années », souligne l’Institut d’assurance, qui ajoute que les risques climatiques ont remplacé l’incendie en tant que risque qui va déterminer la relation entre les assurés et les assureurs.
Quelques recommandations
Les assureurs doivent ainsi tarifer les risques pour faire en sorte qu’ils aient les réserves nécessaires pour payer les indemnités et elles doivent s’assurer d’avoir la « capacité opérationnelle » pour répondre efficacement aux réclamations, dit l’IAC.
Selon ce dernier, les assureurs doivent « confirmer leur faible exposition au risque d’insolvabilité » en réalisant des simulations d’épisodes climatiques importants qui pourraient avoir d’importantes conséquences.
« Le Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques œuvre à l’élaboration de recommandations sur la communication d’information aux investisseurs et aux organismes de règlementation à l’intention de huit industries, dont celle de l’assurance. Les compagnies d’assurance devraient surveiller et adopter ces nouveaux outils afin de démontrer leur état de préparation », peut-on lire dans le rapport.
L’Institut d’assurance soutient également que les courtiers et les compagnies d’assurance devraient partager leurs solutions de réduction des sinistres avec les propriétaires de biens, les gouvernements et les autres décideurs.