Des discussions amorcées il y a 18 mois entre Croix Bleue Medavie et Co-operators ont abouti sur une alliance stratégique entre les deux groupes dans le marché de l’assurance collective au Québec.

Tant du côté de Co-operators que de Croix Bleue Medavie, on souligne que ce sont les valeurs communes des deux entreprises qui ont rendu possible cette alliance. Éric Laberge, président de Croix Bleue Medavie, souligne que la force de frappe de son assureur au Québec a aussi convaincu Co-operators d’aller de l’avant pour impartir à sa compagnie la gestion de ses affaires au Québec en assurance collective.

« Nous partageons les mêmes valeurs quant à la vision à long terme pour notre clientèle, la mobilisation des employés ou encore notre approche de participation active dans les communautés que l’on dessert. Pour nous, l’entente est avantageuse. Elle nous permet de réaliser un bénéfice dès la première année de son entrée en vigueur. De plus, elle va nous aider à accélérer notre croissance au Québec. Autre avantage : par cette entente, on fait savoir au marché que nous sommes ouverts à des partenariats de ce genre », dit M. Laberge.

Garantir la qualité du service

Du côté de Co-operators, son vice-président, assurance collective, Conor Quinn, souligne que l’assureur gagnait peu à peu de la traction au Québec. Plus il gagnait du volume, plus il lui fallait s’assurer d’offrir un bon service dans la Belle Province. Réaliser cette alliance stratégique allait donc de soi pour garantir la qualité du service offert. « Nous pourrons partager nos habiletés et nos expertises pour offrir des produits et services adéquats à nos clients du Québec », dit-il.

En assurance collective, Co-operators possède un volume de quatre millions de dollars au Québec. Croix Bleue Medavie en assurera l’administration, tant au niveau de l’éligibilité des candidats, de la facturation que du paiement des réclamations. Croix Bleue Medavie assurera aussi le renouvellement des clients de Co-operators au Québec, en plus d’assurer la gestion de la relation avec les courtiers et les autres intermédiaires du marché.

Marier les forces

« Le tout bénéficiera avant tout à nos clients, dit M. Quinn. Ça nous permettra de demeurer très compétitifs au Québec. On marie les forces des deux organisations. Ça nous assure aussi de conserver notre présence au Québec. »

Quant aux nouvelles affaires, à qui iront-elles ? Rien n’est décidé encore, ont affirmé les deux hommes, dans des entretiens séparés. M. Laberge juge probable que le tout soit décidé au cas par cas, compte tenu de la structure de Co-operators, où les membres actionnaires de la coopérative souhaiteront probablement être desservis sous l’image de marque de Co-operators. M. Quinn consent pour sa part que les détails à cet effet ne sont pas encore coulés dans le béton et que des choses restent à fignoler.

« Pour les clients de Croix Bleue Medavie, cette entente ne change rien, dit M. Laberge. Elle ne change rien non plus à notre stratégie de développement futur. Pour les nouvelles affaires, on pourra y aller conjointement. On décidera ensuite de comment on sert ce client. »

La particularité que présente le Québec dans le marché canadien a aussi pesé dans la décision de Co-operators d’impartir la gestion de ses affaires en assurance collective à Crois-Bleue Medavie. « Nous y voyons encore des occasions de croissance. Mais le marché du Québec en est un plus rude. On y retrouve les grands fournisseurs comme Great-West, Manuvie ou Sun Life. Mais il y a aussi des joueurs comme iA Groupe financier, Desjardins et SSQ, qui y sont très forts, outre leur présence hors de la province. En y arrivant comme plus petit joueur, il faut mettre beaucoup plus d’énergie pour y gagner en taille », dit M. Quinn.