Pour la Chambre de l’assurance de dommages, la problématique reliée à l’assurance des copropriétés n’est pas nouvelle. Sa PDG, Maya Raic, déplore qu’il y ait encore des problèmes dans ce segment et invite le gouvernement ainsi que l’industrie dans son ensemble à travailler pour arriver à des solutions.Maya Raic« C’est un problème qui n’est pas encore réglé. On réalise aussi que c’est une problématique qui évolue beaucoup. On se retrouve maintenant avec des syndicats de copropriété verticaux ou horizontaux. Les principes d’achat changent aussi, notamment avec l’apparition des condos-hôtels, Tout ça change la donne pour la vente d’assurance. Il faut que les professionnels s’y adaptent  », souligne Mme Raic.

La PDG de la Chambre ne verrait pas d’un mauvais œil que le gouvernement intervienne pour édicter quelques règles aux syndicats de copropriété. « Il serait nettement plus facile qu’un syndicat de copropriété tienne un plan de réserve. Ce n’est pas imposé en ce moment. Ça reste flou. C’est difficile d’un point de vue d’assurance, car ça viendrait mitiger le risque. L’assurance n’est pas un contrat d’entretien. Les copropriétaires doivent comprendre leurs obligations », dit-elle. L’industrie se devra aussi de poser certains gestes pour s’assurer que tout n’aille pas à la dérive, ajoute-t-elle.

Mme Raic rappelle que la Chambre travaille depuis plusieurs années sur ce dossier. Elle a notamment participé aux travaux du comité d’experts mis en place par le gouvernement du Québec et la Chambre des notaires. La Chambre de l’assurance de dommages avait aussi créé un comité qui avait rendu ses conclusions il y a un an et demi.

Elle publie aussi quelques articles destinés aux professionnels de l’industrie dans son magazine Chad-Presse, notamment sur la relation entre le consommateur et le professionnel en assurance de dommages, relation dans laquelle la Chambre avait identifié des lacunes. Un manque d’information et de compréhension par rapport à la couverture d’assurance, entre autres pour la valeur à neuf, ou encore sur l’obligation pour les syndicats de copropriété de faire évaluer leur immeuble aux trois à cinq ans fait partie de ces lacunes.

La Chambre poursuit ses efforts en ce sens et dédiera une section de son site Web au sujet des copropriétés. On y trouve déjà du matériel sur la question, mais la Chambre compte le bonifier au cours des prochains mois.