Le Mouvement Desjardins continue sa percée en assurance de dommages.
Pour l’ensemble de ses activités, l’institution financière déclare un excédent avant ristournes aux membres de 2,9 milliards de dollars (G$) en 2021, contre 2,4 G$ en 2020. Cette hausse de 21,6 % ou 523 millions de dollars (M$) est attribuable à « la diminution de la dotation à la provision pour pertes de crédit », à « la croissance du revenu net d’intérêts et des autres revenus d’exploitation », mais aussi à « une sinistralité moins importante pour le secteur assurance de dommages ».
Assurance de dommages
Ainsi, en assurance de dommages, Desjardins a passé pour la première fois le milliard. Ce secteur affiche en effet un excédent net de 1,2 G$ en 2021, contre 622 M$ en 2020. Cette hausse de 92,4 % ou 575 M$ « s’explique par la baisse de la charge de sinistres, notamment attribuable à l’évolution favorable des sinistres des années antérieures essentiellement en assurance automobile ainsi que par la hausse des primes nettes ».
Pour le quatrième trimestre de 2021 seulement, ce secteur affiche des excédents nets de 330 M$, contre 378 M$ au quatrième trimestre de 2020. Il s’agit d’une baisse de 12,7 % ou 48 M$ survenue « en raison de la baisse des revenus de placement », dit Desjardins. L’institution précise que cette diminution a été « atténuée par la croissance des affaires entraînant une hausse des primes nettes ainsi qu’une sinistralité moins importante, en raison notamment de l’évolution favorable des sinistres des années antérieures supérieure à celle du quatrième trimestre de 2020, essentiellement en assurance automobile ».
Gestion de patrimoine et assurance de personnes
Pour son secteur gestion de patrimoine et assurance de personnes, Desjardins déclare un excédent net de 463 M$ en 2021, contre 609 M$ en 2020. Cette baisse de 24 % ou 146 M$ « s’explique principalement par des révisions d’hypothèses actuarielles globalement défavorables effectuées dans le cours normal des affaires, ainsi que par des gains sur disposition de titres et de placements immobiliers inférieurs à ceux réalisés en 2020 », dit Desjardins. L’entreprise précise que cela a été atténué « par l’incidence des marchés affectant favorablement les fonds de placement garanti ainsi que l’effet des provisions en assurances voyage comptabilisées en 2020 ».
Pour le quatrième trimestre de 2021 seulement, Desjardins déclare un déficit net de 6 M$, contre un excédent net de 249 M$ au quatrième trimestre de 2020. Cette baisse de 255 M$ « est principalement attribuable aux effets défavorables des révisions des hypothèses actuarielles effectuées dans le cours normal des affaires alors qu’elles avaient impactées favorablement le quatrième trimestre de 2020 ainsi qu’aux frais d’administration additionnels afin de bonifier les services aux membres des caisses et clients ».
Revenus d’exploitation
Les revenus d’exploitation totaux de Desjardins s’élèvent à 20,4 G$ en 2021, contre 18,4 G$ en 2020. Ils ont augmenté de 10,9 % ou 2 G$.
Le secteur gestion de patrimoine et assurance de personnes enregistre des revenus d’exploitation de 7,1 G$ en 2021, contre 6 G$ en 2020. Cette hausse de 19,1 % ou 1,1 G$ « s’explique principalement par l’augmentation des primes nettes ainsi que la croissance des revenus liés à l’augmentation des actifs sous gestion ».
Le secteur assurance de dommages enregistre des revenus d’exploitation de 5,7 G$ en 2021, contre 5,3 G$ en 2020. Cette hausse de 7,6 % ou 407 M$ « s’explique par la hausse des primes nettes, en raison notamment de la croissance des affaires et de l’incidence des remises de primes en assurance automobile de 155 M$ qui avaient été accordées en 2020 aux membres et clients comme mesure d’allègement afin de les appuyer dans le contexte de la pandémie de COVID-19 ».
Primes
Les primes nettes totales de Desjardins s’établissent à 11,3 G$ en 2021, contre en 9,9 G$ 2020. Elles sont en hausse de 13,7 % ou 1,4 G$.
Les primes nettes du secteur gestion de patrimoine et assurance de personnes s’établissent à 5,7 G$ en 2021, contre 4,7 G$ en 2020. Elles sont en hausse de 20,3 % ou 956 M$.
En assurance de dommages, les primes nettes s’établissent à 5,9 G$ en 2021, contre 5,5 G$ en 2020. Elles sont en hausse de 7,8 % ou 425 M$.
Placements
Desjardins déclare des pertes de placement de 85 M$ en 2021, contre des revenus de placement de 3,1 G$ en 2020. Ils ont baissé de 3,2 G$.
Le secteur gestion de patrimoine et assurance de personnes enregistre des pertes de placement de 55 M$, contre des revenus de placement de 2,4 G$ en 2020. Ils ont baissé de 2,5 G$ « en raison principalement de la fluctuation défavorable de la juste valeur des actifs associés aux activités d’assurance de personnes et soutenant les passifs », dit Desjardins. L’institution financière ajoute que « la diminution des revenus de placement s’explique également par des gains sur disposition de titres et de placements immobiliers inférieurs à ceux réalisés en 2020 ».
Le secteur assurance de dommages enregistre des revenus de placement de 120 M$ en 2021, contre 497 M$ en 2020. Ils ont baissé de 75,9 % ou 377 M$ du fait « essentiellement de la variation négative de la juste valeur des obligations appariées alors qu’une variation positive avait été constatée au cours de 2020 ».
Desjardins explique que, tant en assurance de personnes qu’en assurance de dommages, la « fluctuation est expliquée principalement par une hausse des taux d’intérêt sur le marché en 2021 alors qu’une baisse était survenue en 2020 ». L’entreprise rappelle que, dans les deux cas, la « fluctuation de la juste valeur a été compensée par la variation de la charge de sinistres en raison de l’appariement ».