L'École des politiques publiques de l'Université de Calgary a publié ce jeudi 27 juillet un rapport de Henri-Paul Rousseau qui estime que l'interdiction des commissions de vente intégrées pourrait avoir de graves répercussions sur l'accès des Canadiens aux conseils financiers.
« Une interdiction des commissions de vente intégrées signifierait moins de choix sur le marché, pour un service qui doit être compétitif et innovant afin de répondre à la vaste gamme de circonstances, d'appétits et de besoins liés aux risques. De plus, des producteurs et distributeurs de produits plus petits et indépendants pourraient disparaître, créant une concentration du marché dans les mains des plus gros acteurs du conseil financier », avertit Henri-Paul Rousseau, vice-président de Power Corporation du Canada et de Power Financial Corporation, et ancien PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
« Si l'objectif est de rendre les conseils financiers largement accessibles, il est essentiel que les décideurs réfléchissent sérieusement à toutes les implications d'une interdiction des commissions intégrées », précise-t-il.
De nouvelles règles sont nécessaires
Le rapport comprend également des recommandations à destination des organismes de réglementation. M. Rousseau affirme ainsi que des règles sont nécessaires notamment pour accroître l’éducation financière et améliorer un large accès aux conseils financiers, poursuivre les efforts actuels des gouvernements provinciaux pour exiger des normes de compétence plus élevées pour les conseillers financiers ou encore, pour veiller à ce que les décideurs politiques ne perdent pas de vue la nécessité d'assurer un meilleur accès de tous les Canadiens à un marché concurrentiel et innovant pour la distribution de produits financiers.
Henri-Paul Rousseau de conclure qu'un tel accès est « une condition nécessaire pour le niveau d'épargne à long terme et pour la préparation à la retraite des ménages canadiens ».
Pour en savoir plus, le rapport peut être consulté en ligne (en anglais seulement).