Helle Thorning-Schmid, première ministre du Danemark, a félicité l’industrie de l’assurance pour la manière dont elle a géré les conséquences économiques de la pandémie de la COVID-19, lors d’une discussion avec le courtier Aon.

La plus haute dirigeante de ce pays nordique voit aussi d’un bon œil la manière dont l’industrie aborde l’enjeu du changement climatique, a-t-elle aussi affirmé.

« Nous devrions écouter beaucoup plus les conseils de cette industrie. Si nous le faisions en termes de crise climatique, davantage de dirigeants mondiaux se rendraient compte qu’ils doivent être encore plus sérieux au sujet du changement climatique, car dans quelques années les dégâts seront irréparables », a-t-elle affirmé.

Mme Thorning-Schmidt se dit aussi consciente que la crise climatique pourrait aisément submerger les capacités des assureurs si on ne l’adresse pas suffisamment rapidement avec des ressources et des lois. La crise de la COVID-19 devrait d’ailleurs encourager les gouvernements à agir avec promptitude face aux autres défis majeurs qui les attendent, comme celui de la crise climatique, a-t-elle aussi fait remarquer.

« Si nous le choisissons, nous pouvons utiliser cette pandémie pour nous poser de nouvelles questions sur notre démocratie, sur la façon dont nous réagissons à des problèmes complexes, sur la coopération entre États-nations, sur notre secteur de la santé et sur l’égalité. Toutes ces questions qui comptent tellement ! »

La première ministre du Danemark dit aussi espérer que la crise de la COVID-19 réveillera les gouvernements et ceux qu’ils gouvernent, en les forçant à se poser de nouvelles questions et d’essayer de trouver de nouvelles solutions. « Nous ne devons pas revenir à l’ancienne normale. Nous devrions revenir à une nouvelle normalité où nous essayons de faire les choses un peu mieux, notamment pour nos enfants. »

Comment faire face à la prochaine pandémie ?

La préparation sera aussi importante que la prévention si jamais une nouvelle pandémie éclate un jour, dit Mme Thorning-Schmidt.

« Les pays doivent penser en avant et mettre les mesures appropriées en place. Nous devons avoir de meilleurs systèmes d’alerte et une meilleure coopération. Nous devons trouver les bons outils, mais, en même temps, de ne pas rendre l’interaction mondiale plus compliquée et plus lourde que nécessaire. J’espère que nous pourrons trouver cet équilibre dans les mois et les années à venir. »