Les courtiers en assurance de dommages craignent toujours que le cout des catastrophes mondiales ait un impact sur les protections qu’ils vendent, puisque le cout des traités de réassurance augmente lorsque les cataclysmes s’accumulent.

Les plus récents résultats présentés par le réassureur Swiss Re pourraient les rassurer. Malgré les catastrophes qui ont touché les quatre coins de la planète cet été, le réassureur s’en tire à bon compte.

Après les neuf premiers mois de 2018, Swiss Re affiche un bénéfice net de 634 millions de dollars américains (M$ US). C’est mieux qu’en 2017, où le réassureur présentait plutôt une perte de 468 M$ US après 9 mois. Celui-ci avait toutefois remonté la pente au quatrième trimestre de 2017 pour terminer l’année avec un bénéfice net de 331 M$ US.



Le détail des catastrophes

Les catastrophes n’ont pourtant pas manqué au troisième trimestre de 2018. Deux typhons ont touché terre au Japon. L’ouragan Florence a dévasté les deux états de la Virginie aux États-Unis, pays qui a aussi subi de violents feux de brousse survenus en Californie. Swiss Re fait aussi été des tornades qui ont frappé Gatineau et des municipalités avoisinantes comme évènement climatique couteux. Facture totale pour Swiss Re depuis le début de 2018 : 1,6 milliard de dollars américains (G$ US).

C’est toutefois 2 G$ US de moins que ce qu’il avait déboursé après les neuf premiers mois de 2018. Les ouragans Harvey, Irma et Maria, ainsi que des tremblements de terre survenus au Mexique avait tous eu un impact sur les finances de Swiss Re. Après neuf mois, la facture totalisait 3,6 G$ US. Le total de 2017 s’était finalement chiffré à 4,7 G$ US.

Pour le quatrième trimestre de 2018, Swiss Re devra ajouter la facture de l’ouragan Michael à sa liste de catastrophes à couvrir.



Une comptabilité différente

Au contraire de ce que font les assureurs cotés en bourse au Canada, Swiss Re ne divulgue pas les résultats précis de chaque trimestre. Le réassureur présente plutôt un bilan de sa situation tout au long de l’année, soit après 3, 6, 9 et 12 mois. Swiss Re dit avoir adopté cette méthode pour promouvoir une vision à plus long terme de ses états financiers, ainsi que pour s’adapter aux changements survenus en Europe en la matière. Le Journal de l’assurance a donc calculé ces résultats par trimestre à partir des données rendues publiques par le réassureur.