À l’occasion de la 18e édition du Congrès de l’assurance et de l’investissement, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a tenu à répondre aux interrogations des conseillers en sécurité financière. Louis Morisset et Eric Stevenson, respectivement PDG et surintendant de l’Autorité, étaient ainsi accompagnés de Michel Bergeron d’EY (Ernst & Young) afin d’expliquer les réformes réglementaires en cours.  

Sans surprise, c’est la question de la vente de produits d’assurance sur internet qui a accaparé la majeure partie des débats. Louis Morisset a ainsi réitéré la position de l’Autorité à cet égard.

« À première vue, les produits envisagés par les assureurs ne représentent pas de complexité particulière. Je crois que des produits simples peuvent être vendus sur internet, a ainsi souligné le PDG de l’Autorité. L’internet ne remplacera pas le conseil. On va donc cibler certains produits qui ne nécessitent pas de conseils. »

Non aux robots-conseillers

De son côté, Eric Stevenson a tenu à rappeler que les conseils dispensés par des robots ne seront pas acceptés par l’Autorité des marchés financiers.   

« Lorsque l’on a rédigé le document du Conseil canadien des responsables de la réglementation d'assurance (CCRRA), nous avons spécifié clairement qu’il n’est pas question qu’une machine offre du conseil sur Internet. C’est pourquoi on dit au manufacturier d’un produit de fournir des outils d’autoévaluation au consommateur, a-t-il ainsi précisé. Ça fait longtemps que le courtage direct sur le web existe pour les valeurs mobilières. Par contre, la réalité des robots-conseillers, c’est non. »

Cibler la génération Y

Enfin, Michel Bergeron, associé chez EY, a évoqué les nouvelles opportunités d’affaire que représente la vente sur le web, notamment chez les consommateurs les plus jeunes.

« Les consommateurs veulent avoir accès à tous les canaux en même temps. Ils veulent aussi participer au processus, comme sur Tripadvisor. Les plus jeunes, notamment ceux de la génération Y, veulent des produits simples, a-t-il expliqué. La génération Y est difficile à rejoindre. La vente sur internet permettrait peut-être de faire en sorte que cette génération-là soit mieux assurée car elle achète tout sur internet. »