L’assurance automobile est un enjeu électoral dans plusieurs provinces canadiennes. La Colombie-Britannique s’ajoute à la liste des provinces pour qui c’est le cas.

Un rapport de la firme-conseil EY a jeté le feu aux poudres à la fin de juillet dans cette province de l’Ouest. Le rapport y révèle que l’assureur public Insurance Corporation of British Columbia (ICBC), qui délivre l’assurance automobile, a de grands problèmes structures qui mettent en péril sa pérennité.

Cette révélation survient au lendemain d’une campagne électorale qui laisse le parlement de la Colombie-Britannique divisé. Le gouvernement libéral, dirigé par la première ministre sortante Christy Clark, a remporté le vote. Toutefois, il lui manquait un siège pour obtenir une majorité de sièges.

Elle a formé un gouvernement, qui a été renversé par l’opposition, dirigée par John Horgan, du Nouveau Parti démocratique de la Colombie-Britannique, appuyée par le Parti Vert. Mme Clark a demandé au lieutenant-gouverneur de la province, Judith Guichon, de tenir de nouvelles élections. Elle a refusé, demandant à M. Horgan si celui-ci était en mesure de former un gouvernement. Celui-ci a accepté, fort des 41 députés de son parti et de l’appui des trois députés du Parti vert, formant une coalition. Il a ainsi une majorité d’un siège. Il a ainsi pris le pouvoir alors que de larges pans du territoire de la Colombie-Britannique sont la proie de violents feux de forêt, qui ont forcé l’évacuation de plus de 40 000 personnes au plus fort du cataclysme.

L’existence du rapport d’EY a été dévoilé dans la foulée de ces évènements. Un média régional de la Colombie-Britannique a révélé l’existence du rapport, citant quelques passages. Ce média a indiqué que le cout de l’assurance automobile en Colombie-Britannique pourrait augmenter de 30 % d’ici deux ans, faisant en sorte que les Britanno-Colombiens pourraient devoir payer en moyenne un peu plus de 2 000 $ pour obtenir une couverture d’assurance automobile d’ici 2019.

Le rapport en question a été commandé en décembre 2016 par le précédent gouvernement libéral. EY l’a livré au gouvernement libéral le 10 juillet, quatre jours avant qu’il ne perde la confiance du parlement. Sachant que le rapport avait coulé dans les médias, le gouvernement néo-démocrate a demandé au conseil d’administration d’ICBC de rendre publiques les 195 pages du rapport.

Celui-ci montre toutefois que les problèmes sont plus grands. Il révèle que les primes que facture l’ICBC ne suffisent pas à couvrir ses réclamations. Dans sa forme actuelle, la structure d’ICBC n’est pas durable, indique EY. L’ICBC dit avoir pris acte du rapport et dit vouloir travailler à trouver des solutions avec le gouvernement au bénéfice des Britanno-Colombiens.