Jean Philippe Martineau, président d’Ostiguy Gendron, a conclu un management buy-out (MBO) en 2015. Lors de son passage à la Journée de l’assurance de dommages 2016, il a souligné que les banques avaient faim et offraient des conditions de financement intéressantes.

Le Journal de l’assurance l’a joint pour en savoir plus sur sa pensée. Il affirme que les meilleures conditions de financement se trouvent actuellement chez les banques.

« L’option d’aller vers un assureur est plus facile. Leurs intérêts sont toutefois autres que les banques. La banque recherche un rendement. Le lien à long terme est différent de celui recherché par l’assureur, qui souhaite consolider son actif. Quand tu as un cabinet en bonne santé, les banques sont très agressives, avec des conditions surprenantes », dit-il.

Le courtier se doit toutefois d’être prêt à défendre son dossier. « Elles porteront une attention particulière au management ou encore la stratégie à long terme. Pour un prêt de cinq millions de dollars (M$), si tu n’as pas d’objectifs de croissance, la banque ne sert pas à grand-chose. Elle doit avoir un intérêt. Si tes ratios sont bien gérés, le taux d’intérêt sera meilleur. Avec un bon plan d’affaires et un management solide, le financement offert par la banque est plus avantageux », dit M. Martineau.

Stéphan Bernatchez, président d’Assurances Fort, a misé sur un mix pour financer l’acquisition de ce cabinet. Il a obtenu du financement à la fois d’un assureur et d’une banque. Il dit aussi remarquer que les banques sont très agressives dans le moment.

Il dit voir des avantages à mélanger les deux sources de financement. « Tu es moins vulnérable dans une telle position. Les conditions offertes ne sont jamais parfaites auprès d’un prêteur. Bien souvent, l’un a un meilleur taux, mais l’autre permet de rembourser plus rapidement. C’est pourquoi j’ai voulu avoir les deux. Il s’agit de bénéficier de la synergie qui en découle », dit-il.

M. Bernatchez ajoute qu’il est important pour le courtier qui recherche du financement d’être créatif. « Il faut être à l’affut de ce qui se passe dans notre environnement », conseille-t-il.

Chez Lussier Dale Parizeau, la transaction a aussi été financée via un assureur et un banquier. « C’est un avantage de voir les grandes institutions financières reconnaitre la valeur des cabinets de courtage, dit son PDG Patrice Jean. Il est sain de voir la concurrence qu’elles se portent. Ça nous donnera des alternatives pour financer d’autres acquisitions. Les entreprises se doivent toutefois d’avoir une saine administration pour traiter avec une banque. C’est aussi sain, car ça amène une meilleure organisation des cabinets », dit-il.