Selon le dernier rapport de l’institut C.D. Howe, l’écart de longévité entre les riches et les pauvres persiste depuis des années au Canada. Les derniers résultats indiquent que les hommes mieux nantis vivent huit ans de plus que ceux moins nantis, ce qui représente une durée de vie 10 % plus longue. Chez les femmes, l’écart est de trois ans.

Le rapport souligne que l’écart d’espérance de vie entre les personnes à faible revenu et à revenu élevé au Canada n’a toutefois pas augmenté avec le temps et que l’amélioration de la longévité est évidente pour tous les niveaux de revenus.

« Nous n’avons aucune preuve que la relation revenus-longévité est causale. Il est possible que les Canadiens avec un revenu plus important aient aussi une meilleure éducation et des habitudes de vie différentes qui influencent leur espérance de vie », explique Kevin Melligan, auteur du rapport.

Couts supplémentaires

L’augmentation de l’espérance de vie des Canadiens entraine des couts supplémentaires liés à l’âge reliés entre autres à la retraite et aux soins de santé.

Le rapport souligne que l’impact des régimes sur les pensions est direct. Si ceux qui vivent le plus longtemps touchent les prestations de retraite annuelles les plus élevées, le cout total des paiements de pension peut être plus élevé que prévu. En outre, la longévité différentielle modifie le solde net des cotisations de retraite et des prestations de retraite entre les revenus plus élevés et ceux plus bas.

Les marchés de rentes privées sont façonnés par les attentes de longévité des différents acheteurs potentiels de produits de rente, indique C.D.Howe. De plus, le rapport souligne que la longévité des différents groupes de Canadiens affecte la valeur des programmes publics de revenu de retraite et le bienêtre de la société.