En réaction au projet de Loi visant à améliorer l’encadrement du secteur financier déposé par le ministre des Finances, Carlos Leitão, la Chambre de la sécurité financière (CSF) constate qu’il s’agit d’un affaiblissement du rôle des professionnels, en rupture avec les fondements du système innovant au bénéfice des consommateurs. La CSF affirme peiner à comprendre dans quelle mesure la disparition de la Chambre annoncée sert vraiment l’intérêt supérieur de l’ensemble des épargnants québécois.

Pour la CSF, la question fondamentale est donc de savoir pourquoi les intentions ministérielles sont d’éliminer un rempart de protection du public.

Depuis la publication du rapport d’application de la Loi sur la distribution des produits et services financiers (LDPSF) en juin 2015, la Chambre a partagé ses préoccupations publiquement devant les pressions en faveur d’une déréglementation qui entraînerait à terme une réduction de la protection des épargnants.

« Maintenir la confiance des citoyens envers le secteur financier »

« Nous avons déployé des ressources énormes au cours des vingt dernières années pour maintenir la confiance des citoyens envers le secteur financier. Il ne faudrait pas que cet acquis soit diminué par une refonte précipitée de la législation, » a déclaré la présidente et chef de la direction de la CSF, Marie Elaine Farley.

Pour cette dernière, il est essentiel de participer à un processus de consultation pour faire bénéficier les parlementaires de l’expérience de proximité de la CSF et de tous les organismes voués à la protection du public qui se sont montrés inquiets.

« Beaucoup d’idées, certaines fausses ou tendancieuses, ont été véhiculées, depuis le dépôt du Rapport sur l’application de la Loi sur la distribution de produits et services financiers en 2015 par ceux et celles qui souhaitent une loi plus permissive et moins contraignante, a souligné Mme Farley. À qui profiteront les nouvelles dispositions ? Les Québécois méritent d’avoir l’heure juste et, dans ce contexte, il nous faut participer à une discussion ouverte, transparente et franche. Il en va de l’avenir de la confiance des Québécois envers le secteur financier et la réflexion. »