La réassurance non-vie devrait continuer de se développer, selon Swiss Re, qui affirme que le marché fera face à une croissance supérieure à celle du produit intérieur brut (PIB) au cours de la prochaine décennie. Celle-ci sera stimulée par de nouveaux blocs de risques et soutenue par des ajustements continus des taux. Swiss Re prévient cependant que la capacité dépendra de la façon dont les réassureurs obtiennent des rendements adéquats, en rapport avec les risques assurés. 

« L’évolution des risques de catastrophes naturelles nécessitera un rééquilibrage entre l’offre de capacité de réassurance et l’augmentation de la demande et des adaptations en matière de souscription », indique Swiss Re. Le réassureur précise que l’amélioration des données de souscription et de la modélisation ainsi que le rééquilibrage de la chaîne de valeur de l’assurance sont nécessaires pour assurer la viabilité du marché de la réassurance. 

« Un important point de discussion sera l’équilibre entre la capacité de réassurance et l’augmentation de la demande. Les assureurs primaires sont mieux à même d’absorber les pertes de fréquence et d’attrition, tandis que les réassureurs reviennent à leur fonction principale, qui est d’aider les assureurs à se remettre d’un sinistre important », écrivent les experts de Swiss Re. Ces derniers estiment que cette tendance à un équilibre plus durable dans le partage des risques devrait se poursuivre.

Tarification ajustée

Les experts affirment également qu’après des années de faibles performances et une activité de catastrophes naturelles supérieure à la moyenne, le marché de la réassurance revient à un niveau plus durable de tarification ajustée au risque. « Cette tendance devrait se poursuivre lors des prochains renouvellements de janvier 2024. »

Ils préviennent par ailleurs que les risques de catastrophes naturelles nécessiteront des adaptations au niveau de la souscription. « L’augmentation des pertes dues aux catastrophes naturelles a un fort impact sur le marché de la réassurance des biens. Comme l’ont montré les nombreux événements survenus dans le monde en 2023, les profils de risque continuent d’évoluer et des pertes assurées supérieures à 100 milliards de dollars par an sont attendues. La demande de réassurance des catastrophes naturelles devrait rester élevée, car les expositions ne cessent d’augmenter. »