Ce sont finalement 85 mémoires qui ont été déposées dans le cadre de la consultation de l’Autorité des marchés financiers sur l’encadrement du courtage.
Du lot, 30 mémoires émanent du Groupe Jetté, une bannière en assurance de dommages. Son PDG Yannick Jetté a rédigé un mémoire, auquel une trentaine de courtiers ont signifié être en accord avec ses propos. Avoir eu plus de temps, M. Jetté croit qu’il aurait pu inclure plus de courtiers de sa bannière dans sa démarche.
Pourquoi avoir adopté cette stratégie ? « Certains des changements proposés peuvent nuire à nos membres, a-t-il confié en entrevue au Journal de l’assurance. On veut les informer de ce qui se passe, parce qu’ils ne sont pas tous connectés à ce qui se passe lors de grands enjeux de la sorte. »
M. Jetté stipule que les courtiers de la bannière étaient libres de l’appuyer ou pas dans sa démarche. Ce qu’il souhaitait aussi, c’est de faire valoir le point de vue des petits et moyens cabinets, notamment ceux en région, et aussi assuré la pérennité de ces entrepreneurs. Des 70 cabinets qui composent le Groupe Jetté, seulement quatre sont situés sur l’Île de Montréal ou au centre-ville de Québec.
Contre 3 propositions
Dans son mémoire lui-même, M. Jetté se dit en désaccord avec trois propositions de l’Autorité. Tout d’abord, il se dit en défaveur de l’inclusion des agences hybrides dans le paysage du courtage en assurance de dommages au Québec. Il y voit une occasion pour les assureurs directs d’acquérir ces agences et de concurrencer les courtiers en assurances aux entreprises.
Puis, l’ajout de divulgation demandé par l’Autorité représente pour le PDG du Groupe Jetté une charge de travail additionnelle pour les courtiers. Même chose quant à l’encadrement de l’offre de trois assureurs en assurance des particuliers, d’autant plus que l’industrie est dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, rappelle-t-il.
« Les nouvelles règles mettent à risque la longévité de l’industrie du courtage. Elles pourraient engendrer une diminution de l’offre de service pour les consommateurs », signe-t-il en guise de conclusion à son mémoire.