Sous plusieurs angles, les régimes de retraite à prestations déterminées (PD) au Canada se portent bien à la fin du troisième trimestre de 2024. Aon plc et Mercer Canada, se sont penchées sur la question. 

Selon l’Aon Pension Risk Tracker, le ratio de capitalisation agrégé des régimes de retraite canadiens inclus dans l’indice composé S&P/TSX était de 107 % à la fin de septembre, en légère hausse par rapport aux 106,9 % rapportés à la fin du deuxième trimestre. 

« L’outil de suivi des risques liés aux régimes de retraite d’Aon calcule la situation de capitalisation globale sur une base comptable pour les entreprises de l’indice composé S&P/TSX qui offrent des régimes de retraite à prestations déterminées », précise la société.

À la fin du troisième trimestre, le 30 septembre 2024, les actifs des régimes de retraite ont augmenté de 5,1 %. Selon un rapport de Mercer, les régimes de retraite à prestations déterminées canadiens s’améliorent légèrement, les gains du marché compensant les baisses des taux d’intérêt ; un portefeuille équilibré typique aurait affiché un rendement de 6,2 % au cours de la même période.

Les risques liés aux taux d’intérêt 

« Le rendement des obligations à long terme du gouvernement du Canada a diminué de 26 points de base (pb) par rapport au trimestre précédent et les écarts de crédit se sont resserrés de trois pb. Cette combinaison a entraîné une baisse du taux d’actualisation, passant de 4,77 % à 4,48 % », indique Aon. « Les promoteurs de régimes doivent s’assurer que leurs plans sont bien couverts contre les risques liés aux taux d’intérêt. » 

Mercer, pour sa part, décrit un contexte marqué par la volatilité (les marchés boursiers dans l’ensemble ont bien performé, les actions canadiennes en tête), affirmant que la santé financière globale des régimes PD canadiens s’est légèrement améliorée durant le trimestre.

Le Mercer Pension Health Pulse a révélé que le ratio de solvabilité médian des régimes PD dans la base de données de Mercer, qui comprend 450 régimes à travers le Canada, a augmenté de 121 % le 28 juin à 122 % le 30 septembre. « La solide performance des actifs est encourageante, mais la baisse des taux d’intérêt et la hausse subséquente des passifs démontrent la nécessité d’une gestion rigoureuse des risques », écrivent les auteurs de l’étude.