Les chercheurs de Statistique Canada, en partenariat avec ceux de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), ont rédigé un nouveau rapport de détaillant les résultats d’une étude sur les infections à la COVID-19 dans la population, y compris les réinfections, les symptômes à long terme et leur impact sur la population adulte canadienne dans 10 provinces. 

À partir de juin 2023, ils affirment que la majorité des Canadiens ont été infectés par la COVID-19 au moins une fois. L’étude, intitulée Les symptômes à long terme de la COVID-19 au sein de la population canadienne, note également que pour beaucoup, les symptômes persistent pendant des mois, ce qui a souvent un impact sur leur capacité à travailler et sur leur qualité de vie en général. 

Les chercheurs ont constaté qu’un Canadien sur neuf, soit 11,7 % de la population adulte totale, a déclaré avoir déjà présenté des symptômes à long terme de la COVID-19, définis comme la présence de symptômes trois mois ou plus après l’infection, sans explication plausible. 

En juin 2023, 44,6 % des adultes canadiens avaient contracté la COVID-19 une fois, 14,4 % l’avaient contractée deux fois, et 5,4 %, trois fois ou plus. « Ces chiffres correspondent probablement à une sous-estimation du nombre réel d’infections en juin 2023 puisque certaines personnes peuvent ne pas être conscientes qu’elles ont été infectées », indiquent les auteurs de l’étude. 

Parmi ceux qui continuent de présenter des symptômes au moment de l’enquête, ils affirment que 6,8 % de tous les adultes au Canada, soit 2,1 millions de personnes, présentent des symptômes à long terme de la COVID-19. Parmi eux, 73,9 % avaient des symptômes depuis plus de six mois, tandis que 42,2 % en avaient depuis un an ou plus. Parmi ceux qui luttent contre des symptômes à long terme, plus d’un sur cinq a raté des jours d’école ou de travail, en moyenne 24 jours. 


« Les personnes ayant déclaré deux infections confirmées ou soupçonnées à la COVID-19 (25,4 %) étaient 1,7 fois plus susceptibles de faire état de symptômes persistants que celles ayant déclaré une seule infection confirmée ou soupçonnée (14,6 %) », écrivent les chercheurs, ajoutant que celles ayant déclaré trois infections ou plus étaient 2,6 fois plus susceptibles de présenter des symptômes prolongés.