Les coûts de santé moyens par employé des régimes d’assurance collective privés bondiront de plus de 1 000 $ US (1 358 $ CA selon le taux de change au 1er septembre 2023) pour les entreprises américaines en 2024, prévoit la firme-conseil en actuariat Aon plc.

Les employeurs américains paieront ainsi 8,5 % de plus pour les régimes de santé des employés en 2024, ce qui portera le coût moyen par employés à plus de 15 000 $ US, selon Aon, soit 20 372 $ CA. 

Aon attribue la cause de cette augmentation aux demandeurs (réclamants) à coût élevé et à l’inflation. Pour déterminer le coût des régimes, Aon combine les paiements de l’employeur et ceux de l’employé pour des frais médicaux et de prescription de médicaments.

Le double de 2023 

Aon indique que la hausse représente presque le double de l’augmentation de 4,5 % observée en 2022-2023. Pour faire cette projection, la firme suppose que les employeurs n’augmenteront pas la participation aux coûts des employés ni ne mettront en place des stratégies d’économie de coûts. 

En moyenne, le coût des régimes collectifs privés en santé a atteint 13 906 $ US (18 886 $ CA) par employé en 2023, selon la base de données Health Value Initiative d’Aon. Cette base a recueilli les informations de plus de 800 employeurs américains, ce qui représente environ 5,6 millions d’employés. 

Plus que l’inflation 

Si les entreprises imputent en partie la hausse du coût des régimes à l’inflation, Aon indique qu’il existe également d’autres raisons. « Parmi les autres facteurs qui contribuent à faire pression sur la tendance des coûts de santé, il y a la prolifération de nouveaux médicaments pour la perte de poids, de nouvelles technologies, l’ampleur des demandes catastrophiques et la part croissante des médicaments spécialisés », déclare Debbie Ashford, actuaire en chef pour les solutions de santé en Amérique du Nord chez Aon.

Depuis la pandémie de COVID-19, les employeurs ont vu le niveau des demandes de remboursement de frais médicaux revenir à des niveaux de croissance typiques, selon Aon. « Les demandeurs à coût élevé sont l’un des plus grands moteurs des dépenses de santé pour les employeurs, et ce groupe de membres est en croissance », affirme Farheen Dam, leader des solutions de santé en Amérique du Nord chez Aon.

« Cette croissance est causée par plusieurs facteurs, notamment de nouveaux médicaments injectables à coût élevé, des taux de cancer en augmentation et des séjours hospitaliers plus longs résultant de multiples problèmes de santé, des complications et de procédures complexes. D’un autre côté, les primes de réassurance augmentent, rendant plus difficile pour les employeurs de se prémunir contre le risque accru de demandes de remboursement », explique M. Dam.