La tempête qui a secoué l’Est du Canada du 26 au 29 mars et amené de fortes pluies et des vents violents a causé des dommages assurés de 50 millions de dollars (M$).
Ces estimations sont celles de Catastrophe Indices and Quantification Inc. (CatIQ). Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) les a relayés.
La tempête avait causé des dommages dans pas moins de cinq provinces, allant de sous-sols inondés dans le Sud de l’Ontario aux toits de maisons arrachés dans l’Ouest de Terre-Neuve-et-Labrador :
« Entre 2009 et 2020, les pertes assurées attribuables aux catastrophes naturelles ont atteint en moyenne 2 milliards de dollars par année, comparativement à une moyenne de 422 millions de dollars par année pour la période allant de 1983 à 2008. Autrement dit, les pertes causées par des évènements météorologiques extrêmes, de plus en plus attribués aux changements climatiques, ont plus que quadruplé », a commenté Craig Stewart, vice-président, affaires fédérales, du BAC.
En 2020, ces pertes ont totalisé 2,4 milliards de dollars (G$). Il s’agissait d’une année record.
Appel à une stratégie nationale
Le BAC a aussi profité du dévoilement de ces estimations pour réclamer une stratégie nationale d’adaptation au climat assortie d’objectifs mesurables. « Les contribuables et les assureurs se partagent les couts des dommages causés par les intempéries. Pour chaque dollar versé en indemnités d’assurance pour les maisons et les entreprises endommagées, tous les ordres de gouvernement et les contribuables paient beaucoup plus pour réparer les infrastructures publiques. Pourtant, le Canada ne prévoit pas les investissements nécessaires pour protéger les habitations et les entreprises canadiennes contre les catastrophes naturelles », affirme le lobby canadien des assureurs dans son plaidoyer.
Le BAC affirme aussi que les Canadiens continuent de subir des pertes financières de plus en plus importantes en raison des changements climatiques. L’organisme rappelle qu’en 2020, le gouvernement fédéral a créé le Groupe de travail sur l’assurance contre les inondations pour les résidents dans les régions à risque élevé et la réinstallation stratégique.
« Par l’intermédiaire de ce groupe de travail, les assureurs collaboreront avec les gouvernements de tout le pays dans le but de mieux protéger les propriétés contre les inondations et de veiller à ce que tous les Canadiens aient accès à une assurance inondation abordable », affirme le BAC.
Actuellement, il s’agit d’un effort isolé, clame-t-il toutefois.
Le BAC conclut sa missive en demandant de faire partie d’un plan d’adaptation climatique plus large qui coordonne les mesures prises par les gouvernements et le secteur privé pour faire face aux risques physiques croissants des changements climatiques.