Le cabinet de courtage de (ré)assurance Aon a officiellement annoncé aujourd’hui avoir renoncé au rachat du troisième plus gros courtier Willis Towers Watson. La firme a soutenu qu’elle a dû divulguer ses intentions très tôt dans son processus décisionnel en raison des spéculations médiatiques et de la règlementation irlandaise à laquelle Willis Towers Watson est soumise.

« Conformément à l’objectif déclaré d’Aon sur le rendement du capital investi, la société évalue régulièrement diverses opportunités potentielles au sein de son secteur et à proximité. Aon avait envisagé une telle possibilité en ce qui concerne Willis Towers Watson », a indiqué l’entreprise par voie de communiqué.

Selon le Règlement 2.8 des règles de prise de contrôle irlandaise (Irish Takeover Rules), toute négociation doit être divulguée publiquement au début de la période d’offre ou lorsque la décision de ne pas poursuivre la période d’offre est prise.

Marche arrière en moins de 24 heures

Hier, le mardi 5 mars, Aon avait affirmé qu’elle évaluait la possibilité de regrouper les deux entreprises entièrement en actions. Aon disait alors qu’elle était dans les « étapes préliminaires » du processus et « qu’il n’y avait aucune certitude qu’une transaction aura lieu ni quant à la forme ou aux conditions dans lesquelles une transaction pourrait être poursuivie ».

Selon le média britannique Intelligent Insurer, la valeur des actions de Willis Towers Watson a augmenté de 8 % après que les premières rumeurs ont été publiées. La transaction aurait fait d’Aon le plus gros courtier au monde, surpassant son rival Marsh & McLennan.