Ils tentaient de s’unir depuis le 9 mars 2020. Pour obtenir l’approbation de diverses autorités à travers le monde, ils avaient consenti à céder plusieurs de leurs activités à la condition que leur fusion se concrétise.

Finalement, dans un communiqué commun daté du 26 juillet, Aon et Willis Towers Watson ont annoncé avoir « mis fin à leur accord de regroupement ».

Un peu plus de deux semaines après avoir obtenu le feu vert de la Commission européenne, les deux géants du courtage ont « atteint une impasse avec le ministère américain de la Justice », admet Greg Case, PDG d’Aon.

« La position du ministère de la Justice ne tient pas compte du fait que nos activités complémentaires opèrent dans de vastes domaines concurrentiels de l’économie. Nous sommes convaincus que le rapprochement aurait accéléré notre capacité commune à innover pour le compte de nos clients, mais l’incapacité d’obtenir une résolution rapide du litige nous amène à ce stade », poursuit M. Case.

Le département de la Justice des États-Unis tentait de faire bloquer le projet de fusion depuis le 16 juin. À cette date, il avait annoncé attaquer en justice Aon et Willis Towers Watson, invoquant que leur union « éliminerait une concurrence importante dans cinq marchés ». Dès lors, une bataille s’était engagée concernant la date de la tenue du procès.

Frais de séparation

Aon indique qu’il paiera des frais de résiliation de 1 milliard de dollars à Willis Towers Watson, dans le cadre de l’annulation de leur accord.

Par ailleurs, « le plan d’arrangement proposé par Willis Towers Watson est désormais caduc et les deux organisations iront de l’avant indépendamment », indiquent-elles.