APRIL Canada a fait l’acquisition de l’agent général ontarien en collectif Benecaid. L’entreprise compte 22 000 assurés et environ 60 millions d’euros de primes, alors que le marché canadien représentait 17 milliards d’euros de primes en 2017. APRIL a acquis 93 % des parts de Benecaid et l’équipe dirigeante, qui demeure en poste, conserve les 7 % restants. Le montant de l’acquisition n’a pas été dévoilé.

En entrevue au Journal de l'assuranceSébastien Gabez, directeur financier et vice-président, Québec chez APRIL Canada, explique que la transaction s’inscrit dans la volonté de l’entreprise de maintenir son modèle d’affaires axé sur des niches. « Benecaid est destiné à l’assurance collective pour les petites et moyennes entreprises, c’est très niché, contrairement au marché de masse de grosses compagnies cotées en bourse. »

Diversification

La diversification d’APRIL Canada reflète aussi davantage l’essence du Groupe APRIL, qui est spécialisé dans l’assurance maladie, notamment. « Le cœur de métier d’APRIL n’est pas nécessairement l’assurance de dommages. L’acquisition de Benecaid s’inscrit dans cette volonté d’exporter notre savoir-faire à l’international », ajoute M. Gabez. Il précise également que le Canada n’est pas le premier pays dans lequel APRIL applique cette stratégie de diversification, mais que la compagnie mère voit le Canada comme un vecteur de développement.

Il soutient que le modèle d’affaires de Benecaid se rapproche beaucoup de celui d’APRIL Canada. « Leur volonté d’être proche des distributeurs, comme nous le sommes avec nos courtiers et la volonté de développer les niches », relate M. Gabez.

Une entité autonome

Pour l’instant, Benecaid ne sera pas absorbée par APRIL. « Nous reconnaissons que nous avons deux modèles d’affaires différents, nous allons donc les laisser vivre pas de façon indépendante, mais plutôt de manière autonome pour développer leur marché comme ils ont bien su le faire pendant toutes ces années. »

Benecaid est surtout connue en Ontario et dans d’autres provinces canadiennes, mais peu au Québec. M. Gabez indique qu’il est possible que leurs produits soient offerts au Québec éventuellement. « On doit d’abord prendre le temps d’analyser les besoins de nos courtiers québécois et l’offre de Benecaid afin de s’assurer que tous correspondent. »