Bas de laine, la marionnette à laquelle la Chambre de la sécurité financière a fait appel dans ses récentes capsules publicitaires, sera de retour en septembre. Et si on en croit son PDG Luc Labelle, Bas de laine sera présent pour longtemps sur les ondes québécoises.

Bas de laine

Mine de rien, la Chambre a multiplié ses efforts de communication au cours des dernières années. Tout a débuté avec son changement de logo, introduisant « la Chambre forte ». « Ce logo s’est imposé et a fait oublier l’autre. Le rôle de la Chambre est la protection du public. Il faut que celui-ci le sache. Le tout part des membres. On voulait faire savoir au public que les membres de la Chambre étaient encadrés, et qu’il pouvait avoir confiance dans notre formule d’encadrement », dit M. Labelle.

La Chambre en est arrivée à une triangulation, impliquant ses membres, le public ainsi qu’elle-même. « Nous en sommes venus à une interdépendance en analysant trois axes : le «je», le «tu» et le «nous» », dit M. Labelle.

La Chambre a ainsi voulu à tout prix éviter le « je », où le consommateur n’a pas confiance dans l’industrie et où’il achète tous ses produits financiers par lui-même. Même chose pour le « tu », où le client se dit qu’il ne connait rien et fait une confiance aveugle à son conseiller, sans poser de questions et en souhaitant s’en faire poser le moins possible.

« Le nous, ça représente le triangle de la confiance, dit M. Labelle. Celle-ci est beaucoup plus forte quand on sait que le conseiller n’a pas juste des diplômes, mais aussi des obligations. »

Est ensuite venu « le bébé kung-fu ». « Personne ne se rappelle de notre campagne « la Chambre forte ». Tous les experts en publicité nous ont dit qu’elle était vraiment réussie, dernier cri, mais on l’a oubliée. Le bébé kung-fu nous a permis d’attirer l’attention. Ça prenait un message humoristique avec une question-clé : votre conseiller est-il membre? On voulait véhiculer le message selon lequel le client est beaucoup plus fort lorsqu’il est bien entouré », dit M. Labelle.

La Chambre a poursuivi dans la même veine en créant Bas de laine. « Il véhicule le même message-clé. C’est aussi un personnage à qui l’on peut faire dire ce que l’on veut. On le fera d’ailleurs revenir avec deux nouveaux messages en septembre », dit M. Labelle.

Le PDG de la Chambre souligne que la notion de bas de laine a une connotation très forte chez les Québécois, qui évoque leur avoir individuel. « Je serais surpris qu’on ne revienne pas avec lui l’an prochain. On pourra faire évoluer son message au fil du temps. La réponse est d’ailleurs extrêmement positive, autant des membres que du public. »