Le rapport sur la vente accessoire a reçu un accueil plutôt glacial du côté du Canada anglais. L’absence de certification obligatoire pour vendre laisse un goût amer chez plusieurs organismes de l’industrie.Courtiers d'assurances du Canada (ACAC), croit que le groupe de travail a laissé filer une belle occasion de colmater la brèche de la vente sans représentant dans la loi. Selon lui, faire affaire avec un professionnel certifié et bien formé est un droit fondamental pour le consommateur. « À la lumière des conséquences observées sur les marchés financiers mondiaux à la suite d'une surveillance de piètre qualité, le CCRRA devrait revoir ses recommandations pour éviter que les consommateurs soient victimes d'abus en ce qui a trait à leurs besoins d'assurance », dit-il.
De son côté, Peter Tzanetakis, directeur des affaires juridiques d'Advocis, se dit insatisfait de voir que le rapport ne recommande pas aux vendeurs d'assurance accessoire de détenir un permis. Il dit toutefois que le rapport est un pas dans la bonne direction.
Peter Tzanetakis note aussi que même si toutes les recommandations contenues dans le document avaient force de loi, le consommateur devrait encore se débrouiller seul pour évaluer son admissibilité à un produit d'assurance accessoire. « Nous croyons que la responsabilité de déterminer l'admissibilité revient au vendeur puisque c'est lui qui connaît le produit », ajoute-t-il.
Il ajoute que le processus de souscription de la vente accessoire est confus pour le consommateur. « Au moment de l'achat, le consommateur devrait être en mesure de recevoir les bonnes explications dans un langage clair afin qu'il comprenne la police souscrite », dit M. Tzanetakis.
Il soutient que « c'est une chose de fournir de la documentation sur un produit ou service, mais c'en est une autre d'expliquer les règles d'admissibilité dans un langage simple ». M. Tzanetakis souligne que les conseillers certifiés, contrairement au vendeur d'assurance accessoire, peuvent guider le client tout au long du processus.
Susan Allemang, directrice des affaires juridiques de Courtiers indépendants en sécurité financière du Canada (IFBC) croit que les vendeurs devraient détenir un permis et être soumis aux mêmes exigences et règles de déontologie que le réseau de vente d'assurance traditionnel. Elle ajoute qu'il est difficile pour le consommateur de comprendre toutes les complexités liées à un produit.