Comme le révélait hier soir The Insurance and Investment Journal, une publication sœur du Journal de l’assurance, Desjardins Assurances organisera sa dernière conférence offerte aux conseillers sur la base de leur volume de vente en 2018. Plus tôt dans la journée, Desjardins s’était adressé à l’ensemble de ses employés et conseillers pour les informer de cette décision, qui a eu lieu après un examen récent des pratiques.

Les réseaux indépendants

« Desjardins, en conformité avec les recommandations du rapport de l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP) sur les ventes d'assurance au Canada, a examiné les différents programmes offerts à son réseau indépendant, a affirmé le mouvement coopératif dans une déclaration transmise à The Insurance and Investment Journal. En conséquence, ces programmes dans leur forme actuelle cesseront en 2018. Cela vaut pour l’ensemble des réseaux indépendants de courtage affiliés à Desjardins. À partir de 2019, des conférences annuelles ou semestrielles seront remplacées par de nouveaux événements, initiatives que nous sommes actuellement en train de mettre en place. »

Est-ce que le conseiller devra payer pour son propre voyage? « Rien n’est décidé encore, a indiqué le Mouvement Desjardins au Journal de l’assurance. Toutes les options sont sur la table. »

« Perception d'un conflit d'intérêts »

Cette décision intervient à la suite des récentes décisions prises par la Great‑West, Manuvie ou encore, RBC Assurance, de mettre un terme à leurs conférences à l’étranger sur la base des volumes de vente. D'autres assureurs devraient suivre le pas, invités par le récent rapport de l’ACCAP sur la distribution d'assurance au Canada qui révèle que les incitations de voyage pourraient contribuer à une « perception d'un conflit d'intérêts ».

« Nos recommandations stipulent que les sociétés, qui distribuent leurs produits à travers des réseaux indépendants, ne doivent pas être en mesure d’offrir des conférences pour lesquelles elles paient pour la participation des conseillers. Ces derniers devraient payer leurs propres dépenses pour y assister, supprimant ainsi la perception d'un conflit d'intérêts », souligne Leslie Byrnes, vice-présidente de la distribution et des pensions de l’ACCAP.