La Coalition des associations de consommateurs du Québec, qui regroupe 21 associations de consommateurs membres, demande à ce que l’encadrement des services financiers soit parmi les priorités de la campagne électorale provinciale.  

La Coalition demande aux futurs décideurs de s’engager à renforcer la protection des consommateurs québécois au courant de leur prochain mandat et à dévoiler leurs orientations dans ce domaine.

« Les lacunes » du cadre règlementaire du secteur financier

Selon la Coalition, l’encadrement du secteur financier au Québec comporte de nombreuses lacunes. On y cite l’adoption du projet de loi 141 en juin, qui n’offre pas un encadrement suffisant, selon le groupe. En entrevue au Journal de l’assurance en juin dernier, l’analyste-conseil pour la Coalition et juriste, Jacques St-Amant, avait communiqué ses inquiétudes par rapport au manque d’encadrement de la vente d’assurance par Internet. La Coalition affirme que le projet de loi a simplement permis l’offre de services en ligne, sans adapter les règles visant les droits des consommateurs aux risques qui découlent de cette innovation.

« On n’a tout simplement pas formulé, au Québec, une stratégie globale de développement du secteur financier qui serait adaptée au 21e siècle et qui serait véritablement axée sur l’intérêt du public », explique M. St-Amant.  

Établir un dialogue entre tous les acteurs

On critique aussi la réduction de certaines obligations d’information imposées aux commerçants qui proposent des produits financiers accessoires, comme les concessionnaires automobiles. La Coalition demande à ce que le de réelles consultations entre tous les acteurs aient lieu.

« La réforme de l’encadrement du secteur financier est nécessaire, tout le monde est d’accord, mais cette réforme doit s’effectuer de manière globale et doit être issue d’un vaste processus de consultation qui permettra à tous les acteurs d’y participer », explique Rébecca Bleau, coordonnatrice de la Coalition.

La Coalition demande aussi au futur gouvernement de réformer la Loi sur la protection du consommateur, de créer d’un ministère de la Consommation et d’améliorer le soutien aux associations de consommateurs autonomes.