Bien que les forces de ventes captives aient surpassé les entreprises indépendantes en termes de revenus au cours de la crise postfinancière, ces dernières ont surpris tout le monde au cours des cinq dernières années en voyant leur bénéfice net presque doubler, a indiqué le président de l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM), Ian Russell.

Dans une lettre, le président de l’ACCVM prévoit que la richesse de l’industrie restera forte, causée par le départ à la retraite des babyboumeurs, ce qui augmentera la demande de produits et services de gestion de patrimoine, et l’arrivée des milléniaux qui chercheront à faire croitre leurs revenus et leurs économies.

Capital privé et produits dérivés

Alors que certaines entreprises peuvent se concentrer sur des clients à valeur nette élevée, M. Russell a déclaré que ce sont les firmes indépendantes qui ont pu accéder à des investissements alternatifs, tels que le capital privé et les produits dérivés. Elles ont également été en mesure de mettre en place des produits et des outils technologiques pour tous les segments de clientèle à un coût raisonnable afin d’être compétitifs sur le marché, a-t-il écrit.

M. Russell se dit optimiste quant à la réussite des conseillers indépendants dans ce qu’il décrit comme étant les « marchés les plus difficiles jamais rencontrés par l’industrie. »

« La vigueur de ces entreprises sur le marché et la combinaison unique de produits et de services qu’elles offrent apporteront des avantages importants aux investisseurs et aux émetteurs privés, en particulier aux petites entreprises, et contribueront grandement à la santé de l’économie et des marchés financiers. »

Succès et persévérance

La réalité, dit M. Russell, c’est le succès et la persévérance des entreprises de vente au détail indépendantes face aux changements démographiques, à l’élargissement des produits et services et à la hausse des couts de conformité.

Les entreprises indépendantes ont trois facteurs positifs à leur avantage : une vision stratégique axée sur les activités de niche ; des marchés de détail solides pour accroitre les revenus des entreprises de vente au détail et améliorer la distribution auprès des courtiers institutionnels ; et l’accès à une technologie émergente pour augmenter les services de détail et réduire les couts d’exploitation », a écrit M. Russell.

Les détaillants indépendants se sont révélé des concurrents efficaces sur les marchés de détail, même contre les entreprises intégrées beaucoup plus importantes, avec une gamme de produits et une envergure commerciales exceptionnelles.

Les investisseurs de la génération des milléniaux

« Le défi pour les indépendants consistera à adapter leur orientation commerciale à l’influence croissante de la base d’investisseurs des milléniaux, à déployer les applications technologiques adéquates pour répondre à la demande des clients et à améliorer l’efficacité opérationnelle et les arrangements de compensation. »

D’autres entreprises peuvent ne pas être aussi chanceuses. M. Russell prédit que les revenus tirés des services bancaires d’investissement sont plus susceptibles de diminuer que leurs niveaux actuels, principalement en raison des activités de financement dans le secteur des ressources. Les secteurs des petites et moyennes capitalisations, dit-il, seront plus sensibles aux conditions commerciales plus faibles et moins susceptibles de développer leurs activités que les grandes entreprises.