La croissance de ses activités en assurance collective et l’amélioration de la conjoncture du marché ont permis à Standard Life Canada de connaitre une année record en 2010. Résultat?: Standard & Poor’s (S&P) a rehaussé le statut de la compagnie canadienne à l’égard de son siège social. Elles feront maintenant partie du noyau d’activités (core business) de l’assureur écossais.S&P a ainsi haussé la notation de la filiale canadienne. Début juin, la firme de notation a fait passer son évaluation de la cote de solidité financière et de la cote d’émetteur de Standard Life Canada de «A» à «A+», assorties d’une perspective de développement stable.

«La hausse traduit la plus grande importance de Standard Life Canada à Standard Life. Cette amélioration est soutenue par la position de longue date et de leadership de Standard Life Canada au sein du marché canadien des régimes de retraite collectifs», note S&P.

Pour l’exercice 2010, la compagnie a réalisé un bénéfice de 290 millions de dollars (M$), en hausse par rapport à celui de 109 M$ enregistré en 2009. Les principaux facteurs de cette augmentation ont été la croissance des activités et l’amélioration des marchés boursier et immobilier, a expliqué la compagnie.

Joseph Iannicelli, président de Standard Life Canada, indique que 2010 a été une année record à de nombreux égards. «Notre bénéfice n’a jamais été aussi élevé, et nous avons réalisé nos objectifs relativement à la croissance de nos activités dans nos trois secteurs de base», c’est-à-dire les régimes collectifs de retraite à cotisation déterminée, la gestion des limitations fonctionnelles et les fonds d’investissement de détail.

Lors d’un entretien avec Le Journal de l’assurance, M. Iannicelli ajoutait?: «Les ventes dans tous nos régimes d’épargne-retraite collectifs ont stimulé considérablement nos chiffres. Selon LIMRA, nos ventes ont augmenté de 41?% en 2010 par rapport à 2009. C’est un tour de force à la lumière du ralentissement du marché – une baisse de 5?% des ventes».

À 3,3 milliards de dollars, les primes et les dépôts des activités en assurance collective de la compagnie étaient en hausse de 11?% en 2010 comparativement à 2009.

La famille de fonds distincts Idéal de Standard Life Canada a aussi brillé avec des primes et des dépôts qui se sont accrus de 63?% pour atteindre 703 M$ en 2010. «Nos fonds distincts individuels ont continué leur progression, grâce aux nouvelles spécificités lancées en 2009 qui démarquaient notre offre», souligne M. Iannicelli.

En avril 2011, la compagnie a ajouté un montant de retrait garanti à vie (MRGV) à sa famille de fonds distincts. S’il est prématuré de tirer des conclusions quant au succès commercial de ce produit, M. Iannicelli souligne qu’il est très bien reçu.

«Les conseillers aiment notre approche globale au-delà du MRGV. Les trois séries de la Série Signature rendent le produit de la Standard Life différent et permettent aux conseillers de choisir la proportion du portefeuille de leur client à investir dans chacune.»

La compagnie a aussi développé un programme de couverture pour gérer le risque lié à l’ensemble de ses fonds distincts.

Par ailleurs, 2011 est synonyme de changements pour la compagnie. Un communiqué diffusé en mai faisait part du départ de M. Iannicelli qui, après 19 ans, quittera la compagnie à la fin de l’année, afin de poursuivre d’autres intérêts.

«La phase de transition sera courte et le moment est propice pour accueillir mon successeur», a-t-il dit au Journal de l’assurance.
Le conseil d’administration canadien et des cadres supérieurs du Royaume-Uni voient au processus de désignation de son successeur. «J’ai dit que je resterais en poste jusqu’à la fin de l’année afin d’assurer une transition en douceur et encadrée. Le déroulement du processus de désignation prendra un certain temps et nous ferons une annonce dès que possible.»

En mai, la compagnie a aussi procédé à la nomination de deux cadres supérieurs. Jean Guay, ancien premier vice-président, expérience de la clientèle, a été nommé premier vice-président, ventes et marketing. Graham Nichol a été nommé à l’ancien poste de M. Guay.

M. Iannicelli estime que ces nominations renforceront et stabiliseront l’équipe de direction. «La Standard Life au Canada disposera de l’expertise nécessaire pour réaliser ses objectifs – soit impulser son expansion et favoriser la reconnaissance de l’importance accordée à sa clientèle», dit-il.
La compagnie a signalé deux autres nominations au Journal de l’assurance, qui n’étaient pas encore attestées début juin par une annonce officielle. Jean Goulet a été nommé vice-président au marketing. Il a travaillé pour de grandes et moyennes institutions financières, dont Standard Life de 1986 à 1998.

Par ailleurs, Christine van Staden a été nommée vice-présidente régionale, ventes de la région centrale, régimes collectifs d’épargne-retraite. Elle a assumé des postes importants au sein de grandes sociétés de conseils au Canada.

Les autres changements englobent le repositionnement de la marque et l’actualisation de l’identité visuelle de la compagnie, dont le lancement a eu lieu en février au Royaume-Uni. La nouvelle identité visuelle sera introduite au Canada plus tard cette année.

Alors qu’il se prépare à quitter la direction de Standard Life Canada, M. Iannicelli formule des observations sur les défis, risques et possibilités qui se poseront à la compagnie. «La conjoncture du marché, les taux d’intérêt, notre cadre règlementaire et, surtout, l’évolution des besoins de nos clients créent un milieu de travail dynamique. Notre cycle de planification stratégique a selon moi été ramené à des intervalles de trois mois, ce qui permet à la compagnie qui a une excellente perception des besoins des clients et qui parvient à s’adapter rapidement aux différentes conditions du marché, de réussir le mieux.»

Quant aux perspectives de l’industrie en général, M. Iannicelli se dit optimiste. «Pour un pays de notre taille, le potentiel est extraordinaire. Nous avons le cinquième marché de retraite au monde, qui est en pleine progression, et comme la concurrence est solide, cela continuera d’entrainer l’innovation et la fixation de prix concurrentiels pour nos clients. Comme pays, nous devons examiner le dossier des soins de santé le plus tôt possible, un dossier dans lequel le secteur privé a un rôle à jouer. Nous devons continuer à générer des gains d’efficience, car la clientèle s’attend à ce que l’équation prix/valeur joue sans cesse en sa faveur. Nous vivons une période stimulante», dit-il.